L’ambassade de Suisse lance Passionnément Suisse, une
manifestation visant à rapprocher entreprises et partenaires suisses du
marché libanais.
Ma manifestation Passionnément Suisse, du 20 au 22 novembre, se veut alléchante. Le lieu: le très chic hôtel Moevenpick, une marque suisse, justement.
Les organisateurs: l’ambassade de Suisse, en partenariat avec le Swiss Business Council Lebanon et l’Association des amis de la Suisse.
L'idée est de réunir de grands noms de la Suisse, venus au Liban présenter leurs produits et services dans le domaines de la santé, du bien-être, de la gastronomie ou encore de l’éducation.
S’il est avant tout présenté comme festif, cet événement a deux objectifs, explique-t-on à l'ambassade. D’une part, permettre au public libanais de découvrir la Suisse sous son meilleur jour. Et d’autre part, par voie de conséquence, montrer aux acteurs économiques suisses présents sur la manifestation qu’il y a bien au Liban un public, donc un marché, intéressé par leurs produits et activités. «Nous souhaitons mettre en avant les avantages du marché libanais pour inciter les entreprises suisse à s’y intéresser», explique l’ambassadeur de Suisse au Liban François Barras.
«Nous avons énuméré ces atouts dans un document, adressé aux entreprises pour les inviter à participer au festival Passionnément Suisse au Liban. Finalement, une trentaine d’entre elles ont répondu présent. C’est relativement peu, il nous reste beaucoup de travail à faire pour montrer tous les attraits du pays du Cèdre.
Les réactions des Suisses envers le Liban sont encore loin de celles qu’ils ont vis-à-vis de l’Extrême Orient ou du Golfe».
La Suisse, premier client d’exportation du LibanA l’ambassade, on précise que la Suisse est l’un des seuls pays à entretenir des relations commerciales à peu près équilibrées, grâce notamment aux secteurs des pierres précieuses et semi-précieuses, des métaux précieux, de la bijouterie et de l’horlogerie, qui constituent les domaines d’échange par excellence entre le Liban et la Suisse.
Viennent s’y ajouter les produits pharmaceutiques, les véhicules de transports et les produits agricoles à l’importation du Liban.
La Suisse est le premier client d’exportation du Liban avec un volume de 395 millions de dollars noté pour les six premiers mois de 2009 par les services des douanes libanaises.
La Suisse est aussi le 13e fournisseur d’importations au Liban avec un volume de 162 millions de dollars, pour la même période.
On est certes loin du milliard d’euros échangés en 2008 entre le Liban et la France (qui organise elle aussi son exposition commerciale, intitulée « la France au Liban », du 17 au 21 mars), mais on ne peut pas comparer la taille du marché français à celui de la suisse, ni les relations historiques que ces deux pays entretiennent respectivement avec le Liban.
L’ambassade de Suisse (avec le Swiss business council Lebanon et le Club des amis de la Suisse au Liban, deux associations qu'elle qualifie de «piliers») souhaite donc «présenter le Liban comme un carrefour d’affaires, et comme un pays à la forte énergie créatrice, affirme François Barras.
Pour Passionnément Suisse, nous avons ciblé les entreprises du secteur des services, ou celles touchant à tout ce qui est «lifestyle» (beauté, alimentation…). On veut leur faire comprendre que le Liban est une plateforme via laquelle elles peuvent toucher tout le monde arabe».
Elles ne semblent pas faciles à convaincre. «En Suisse, on assimile encore souvent le Liban à un pays de guerre, un pays instable, où il est difficile de faire des affaires», poursuit-il.
Pourtant, le Liban bénéficie depuis quelques années d'une image plutôt positive en territoire helvétique, où l'on semble considérer le pays du Cèdre comme une source d’inspiration culturelle intarissable. La Fureur de lire (manifestation littéraire à Genève) a mobilisé cette année plusieurs auteurs libanais.
Les journées de la Sciences, d’inspiration suisse, ont été organisées à Beyrouth en octobre dernier pour la deuxième année consécutive, en présence notamment du maire de Genève Rémy Pagani, venu s’exprimer sur les Conventions de Genève qui fêtent leurs 60 ans en 2009. «Ce serait bien que cet engouement culturel se prolonge aussi sur le plan commercial et économique», poursuit François Barras, en souhaitant que ce Passionnément Suisse soit la première édition d’une longue série. «Avant peut-être de voir naître un Passionnément Liban en Suisse», espère-t-il.
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