La Seaal s'engage en effet à améliorer la gestion de l'eau potable dans la capitale. Le taux de couverture a atteint, selon cette même entreprise, 95,1% en septembre, alors qu'il était de 16% en mai 2006.
L'entreprise précise que le projet visant à desservir la capitale en eau potable 24h sur 24h se poursuit et sera finalisée d'ici la fin de l'année en cours.
Les travaux concernent un certain nombre de communes, dont Aïn Taya, Heuraoua, Ben Choubane, Rahmania, Had Yakoub, Dekakna, Ramdania et Sidi Moussa.
L'entreprise de la gestion de l'eau potable à Alger justifie, à travers un long communiqué rendu public hier, les désagréments causés durant la saison estivale précédente, lesquels ont été à l'origine de grandes perturbations dans la continuité de l'alimentation en eau potable dans certaines communes.
La Seaal impute cette situation à la poursuite des travaux de raccordement, d'installation de matériels et autres pour atteindre l'objectif tracé.
«Ce sont des chantiers indispensables pour atteindre une alimentation de 24h sur 24h», souligne le communiqué. La Seaal a établi une sorte de bilan de son exercice durant trois années et demi de présence dans la capitale.
Des explications ont été fournies par cette entreprise concernant les méthodes de facturation de la consommation d'eau.
La Seaal réfute ainsi toute accusation de surfacturation. Elle impute les cas signalés par l'intervention d'erreur et insiste sur l'existence de contrôle rigoureux dans les différentes étapes de la relève à l'établissement de la facture.
L'entreprise a fourni d'autres détails sur «la qualité des différents services offerts dans ces agences» aux clients algérois. Le communiqué a éludé un point important qui a fait l'objet de beaucoup de critiques, à savoir la formation de cadres algériens dans le secteur de l'eau à travers le transfert des connaissances.
Une mission confiée exclusivement à Suez
Environnement, qui devrait prendre en charge la formation du personnel
pour une meilleure implication dans la gestion. Les rédacteurs du
communiqué se sont contentés de citer les points évoqués dans le
contrat de management signé entre les différents partenaires.
«Le
transfert de savoir-faire porte à la fois sur les volets managériaux et
sur les aspects techniques spécifiques aux métiers de l'eau et de
l'assainissement. Il est assuré par 27 experts internationaux qui
travaillent avec des cadres locaux.
Un programme de 10 000 heures de formation par an a été mis en place pour consolider le savoir-faire des équipes locales», a précisé le communiqué.
La Seaal n'a donné aucun autre détail sur le bilan de ces formations engagées au profit des cadres algériens ni sur la partie du programme qui a été concrétisée dans ce même cadre.
Cette sortie médiatique très particulière de la Seaal intervient, faut-il le souligner, après les dernières déclarations de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, qui a affirmé qu'un audit sera dépêché pour contrôler la gestion de l'entreprise et vérifier la conformité des chantiers réalisés aux dispositions du contrat signé.
Les éclaircissements fournis par la Seaal interviennent aussi après la polémique suscitée à propos de la rupture de contrat avec cette entreprise qui a été «défaillante».
Nos multiples tentatives pour joindre les responsables de la Seaal en vu d'avoir plus de détails sur l'objectif de la diffusion de ce communiqué et répondre à des questions cruciale posées à propos de la réalisation de son programme à Alger n'ont pas été concluantes.
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