M. Foued Lakhoua, président de la CTFCI, a indiqué que ces journées,
se tiendront jusqu’au 28 octobre 2009, et seront consacrées à des
rendez-vous d’affaires (B to B), entre entreprises françaises et
tunisiennes.
Il a souligné que ces journées constituent une occasion pour mieux faire connaître les opportunités d’investissement qu’offrent le site Tunisie, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, les équipements médicaux, les équipements hôteliers, et les matériaux de construction, autant de filières, qui, a-t-il dit, restent peu exploitées par les entreprises françaises.
Il a appelé les PME françaises à considérer la Tunisie, non pas en tant que site de production « low cost », mais plutôt en tant que base de départ, voire un marché relais vers les marchés maghrébins et arabes, notamment après la conclusion de l’accord d’Agadir.
Il est à rappeler que l’Accord d’Agadir, signé en février 2004 et entré en vigueur en mars 2007, entre la Jordanie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie, vise l’accélération du processus d’intégration Sud-Sud à travers l’élimination de l’essentiel des barrières tarifaires et non tarifaires sur le commerce, l’industrie, la fiscalité, les services et douanes.
Mr Lakhoua a précisé que la Tunisie a été retenue, en 2008, en tant que premier exportateur arabe vers l’Algérie, avec plus de 27 % du volume global des importations algériennes.
Les échanges commerciaux tuniso-français sont estimés actuellement à 7 milliards d’euros (12,6 milliards de dinars), pour une population de 10 millions d’habitants, soit la même valeur que les échanges entre la France et le Maroc, pour une population de 30 millions d’habitants.
Il a aussi indiqué que quelque 12 000 entreprises françaises ont des relations commerciales avec la Tunisie, contre 4200 pour le Brésil, 3000 pour l’Inde, 7000 pour la Turquie et 8000 pour la Chine.
Les projets faisant l’objet de cette 8ème édition des journées partenariales tuniso-françaises, couvriront pour l’essentiel les domaines de l’environnement (construction de deux stations d’épuration à Tunis, nécessitant 61 millions d’euros soit 109,8 millions de dinars, le programme national de protection du littoral contre l’érosion marine (25 millions d’euros soit 45 millions de dinars), les projets de desserte en eau potable (station de dessalement de l’eau de mer à Djerba, 36 millions d’euros soit 64,8 millions de dinars) et à Gabès ( 38 millions d’euros soit 68,4 millions de dinars), le renforcement des capacités de stockage et de traitement des eaux dans le sahel et Sfax (57 millions d’euros soit 102,6 millions de dinars).
Ils concernent également des secteurs de l’énergie, avec la centrale électrique à cycle combiné à El Haouaria (526 millions d’euros soit 946,8 millions de dinars), et celle de Ghannouche (263 millions d’euros soit 473,4 millions de dinars), la raffinerie de Skhira (842 millions d’euros soit 1515,6 millions de dinars), et le Plan solaire tunisien d’un coût estimé à 2 milliards d’euros (soit 3,6 milliards de dinars).
Il est à rappeler que ce dernier projet porte sur le développement de la production de l’électricité au moyen de l’énergie solaire, et s’inscrit dans le cadre du plan solaire méditerranéen, en vue de faire de la Tunisie un centre international de production industrielle et d’exportation dans le domaine de l’énergie solaire.
Ont été également présentés les projets de centre financier off shore à Tunis d’un investissement de l’ordre de 2 milliards d’euros soit 3,6 milliards de dinars) et des technologies de l’information et de la communication (TIC) (projet Tunis telecom city d’un coût de l’ordre de 3 milliards de dollars soit 3,9 milliards de dinars).
M. Jacques Torregrossa, directeur d’Ubifrance-Tunisie, a indiqué que la Tunisie, forte de sa fiscalité attractive pour l’offshore, la qualification de ses ressources humaines, et sa proximité géographique, constitue l’un des rares pays ayant accumulé l’ensemble des aides «imaginables » au développement.
Dans l’immobilier et le tourisme, il convient de citer le projet de la Marina de Bizerte «CAP 3000 », d’un coût estimé à 160 millions de dinars, le projet Taparura à Sfax (coût d’aménagement de la côte Nord de la ville estimé à 140 millions de dinars), et le projet Tunis Sport city, dont les investissements à terme devraient avoisiner les 5 milliards de dollars, soit 6,5 milliards de dinars.
Autres projets d’infrastructure ont été évoqués, comme la construction d’un port en eaux profondes et d’une zone d’activités logistiques à Enfidha, d’un coût de l’ordre de 1,4 milliard d’euros soit 2,5 milliards de dinars, le développement d’un réseau autoroutier pour un coût de 1,4 million d’euros soit 2,5 millions de dinars, et la mise en place d’un réseau de transport ferroviaire express, dont le coût de la première phase est estimé à 124 millions d’euros soit 223 millions de dinars.
Ces projets entrent dans le cadre du renforcement de la coopération exemplaire tuniso-française.
Source : InfoTunisie
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