L’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre-échange (ZALE) n’a pas encore démontré son intérêt pour l’économie algérienne.
L’adhésion de l’Algérie au début de cette année à la zone de libre-échange (ZALE) a-t-elle profitée à l’économie nationale ?
Dix mois après l’entrée en vigueur de cet accord contesté par le patronat, c’est l’heure d’un premier bilan.
Acculé par les retombées de la crise économique et financière internationale, l’Algérie avait décidé de se tourner vers les pays arabes dans le souci de faire bénéficier nos entreprises des opportunités de partenariat et d’exportation vers des marchés nouveaux et prometteurs. Sur le terrain, c’est plutôt l’effet inverse. L’adhésion à cette zone de libre-échange n’a finalement profité qu’aux exportateurs arabes au détriment de l’économie nationale.
Les chiffres sont là pour appuyer ce constat amer. Au moment où les exportations algériennes hors hydrocarbures restent au point mort, ceux des autres pays arabes, à l’exemple de l’Egypte ou de la Jordanie, prennent l’ascenseur.
La faiblesse du tissu industriel local, le manque d’expérience des producteurs algériens en matière de procédures du commerce extérieur et les barrières mises en place par certains pays arabes sont autant d’entraves qui dissuadent les exportateurs algériens.
Le bilan des échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes, communiqué par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) en marge de la 11ème édition de la foire internationale d’Oran (FIO) qui se tient actuellement au Palais des expositions (EMEC), montre une nette progression des exportations arabes vers notre pays.
Le volume des exportations arabes a explosé pour passer de 380 millions de dollars en 2006 à plus d’1 milliard de dollars en 2008.
Les principaux produits importés du groupe des biens de consommation non-alimentaires par l’Algérie sont les médicaments, les livres et brochures ainsi que les articles en papier à usage sanitaire.
En somme, des produits qui peuvent être facilement fabriqués localement, épargnant des dépenses de devises inutiles dans cette conjoncture économique difficile.
Parallèlement à cette explosion de la facture des importations algériennes des pays arabes, nos exportations hors hydrocarbures dans cette zone ont lourdement reculé ces derniers mois.
Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie vers les pays de la zone arabe de libre-échange (ZALE) ont chuté de 63% durant le premier semestre 2009.
Source : Algérie-dz
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