Cette semaine Israël a participé à la réunion internationale organisée par l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables) dont le siège est à Abou Dhabi, dans les Emirats arabes unis, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec l’Etat hébreu.
Le ministre des Affaires étrangères des Emirats, le Dr Anwar Mohammed Gargash, a souligné l’importance de cette rencontre à laquelle ont participé 150 représentants internationaux, qui manifeste la détermination mondiale de se préparer à une ère post-pétrolière, et celle des Emirats de conduire les efforts pour diversifier les sources d’énergie.
D’ailleurs, c’est Masdar première ville verte au monde, qui doit être construite à proximité d’Abou Dhabi, qui accueillera le siège définitif de l’IRENA. L’émirat se distingue ainsi des États membres de l’OPEP en majorité opposés à la création de l’IRENA en affirmant sa vocation à devenir un acteur pionnier des énergies renouvelables.
L’IRENA a été dotée d’un budget annuel de 25 millions de dollars et sa mission est de promouvoir les énergies renouvelables à l’échelle de la planète : énergie solaire, éolien, biomasse, biocarburants, géothermie, énergies marines …
L’objectif est d’insuffler une nouvelle dynamique mondiale afin d’accélérer la transition énergétique vers des modes de production d’énergies non fossiles dont les ressources sont inépuisables. L’IRENA propose un service d’assistance et de conseil aux états pour le développement des énergies renouvelables et permettra d’appuyer le transfert de technologies et les financements du Nord vers le Sud.
Le passage du pétrole, du gaz ou du charbon à l’éolien, au solaire ou encore à l’hydraulique afin de lutter contre le changement climatique, de développer l’accès à l’énergie et de combattre la pauvreté, telle est la vocation de la toute nouvelle agence internationale IRENA (International Renewable Energy Agency), dédiée aux énergies renouvelables. Un défi qu’entendent relever ensemble, en son sein, tous les pays signataires de l’acte de naissance d’IRENA (1).
La participation d’Israël aux travaux de l’Agence internationale des énergies renouvelables à Abou Dhabi confirme la volonté de Jérusalem de penser à un avenir énergétique durable et de renforcer sa coopération en matière d’énergie propres avec plusieurs pays de la région.
« L’IRENA est l’agence de la réconciliation de tous les pays pour faire l’union sacrée dans un combat mondial : la transition vers des énergies propres », résume sa directrice générale par intérim, la Française Hélène Pelosse.
Quand on regarde le passé, c’est le conflit qui domine les sources d’énergie : le pétrole a suscité des guerres meurtrières ; sur le nucléaire, les avis divergent… Avec l’IRENA, c’est la première fois qu’en la matière, un tel consensus est atteint.
Si les énergies renouvelables fédèrent, c’est selon elle parce qu’elles sont la bonne réponse pour lutter contre le changement climatique et la seule source d’énergie illimitée qui pourra répondre aux besoins de 10 milliards d’êtres humains que nous serons en 2050.
Installée pour l’heure à Abou Dabi (Emirats arabes unis), l’IRENA a pour mission de favoriser la mise en commun des connaissances et des technologies afin de donner à chaque pays les moyens d’exploiter son potentiel d’énergies renouvelables (éolien, solaire thermique et photovoltaïque, biomasse, géothermie, hydraulique…), de permettre de lever les obstacles (techniques, réglementaires, financiers, socioculturels…) freinant leur essor, de diffuser les bonnes pratiques. L’agence, qui bénéficiera à terme de contributions obligatoires, devrait disposer d’un budget annuel avoisinant les 25 millions de dollars.
Connecter les centres de recherche et créer une base de données mondiale afin que chaque pays connaisse les ressources dont il dispose ; inventer de nouveaux produits pour rendre les technologies solaires accessibles aux plus pauvres ; financer des projets de coopération exemplaires et répondre aux immenses besoins de formation qui existent ; tels sont les objectifs de l’IRENA.
La transition vers une ère post-pétrolière impliquera la mobilisation des efforts de tous les pays. L’expérience du solaire en Israël constitue ici un exemple très ambitieux pour les pays de la région. Ce petit pays du Proche Orient dispose d’un savoir faire inégalé en matière d’énergies renouvelables. Israël s’est même fixer l’objectif ambitieux de faire passer à 20% du total d’ici 2020 son alimentation en électricité générée à partir des ressources renouvelables !
Les pays membres de l’IRENA se sont réunis cette semaine pour fixer les grandes orientations. Le traité fondateur d’IRENA devrait entrer en vigueur d’ici à la fin de 2010, après ratification par au moins 25 pays. D’ici là le drapeau israélien à Abou Dhabi flottera sur l’IRENA pour rappeler aux pays membres que les liens énergétiques seront aussi créateurs d’interdépendance et de solidarité.
Source : Terred'Israel
(1) Le 26 Janvier 2009, soixante-quinze pays ont signé à Bonn (Allemagne) l’acte de naissance d’IRENA : l’Agence internationale des énergies renouvelables (International Renewable Energy Agency). Pour l’heure, l’IRENA a rassemblé 75 signataires immédiats venant de tous les continents. En revanche la nouvelle agence ne compte pas encore des acteurs mondiaux majeurs comme la Chine, la Russie, le Brésil, le Japon et les Etats-Unis. Lancée officiellement le 29 juin 2009 en Egypte, à Charm al Cheikh, le siége de l’IRENA est installé à Abou Dabi (Emirats arabes unis).
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