La décharge publique contrôlée de Fès représente une infrastructure moderne contribuant, entre autres, à la préservation des ressources en eau, à la protection de l'environnement, à l'amélioration des conditions sanitaires, ainsi qu'à l'optimisation économique de la gestion des déchets solides.
Cette nouvelle décharge, implantée dans la commune d'Aïn Beda traite plus de 1.000 tonnes de déchets solides par jour dont près de 900 tonnes d'ordures ménagères. Elle ambitionne de procéder, dans un proche avenir, à la récupération du biogaz en énergie électrique.Equipée en matériel approprié et d'une station de service pour sa bonne exploitation, la décharge d'une durée de vie de 30 ans au moins, compte un personnel qualifié et formé dans le domaine.
Ayant fait l'objet de la signature, en 2001, d'une convention de gestion déléguée de la décharge publique contrôlée d'une durée de 10 ans, entre la commune urbaine de Fès et le groupement américano-marocain constitué par la société «Edgeboro internationl» et «Ecomed de gestion de déchet», la décharge a nécessité un investissement de près de 75 millions de DH.
Cette infrastructure moderne a été réalisée en vue de pallier les nuisances et odeurs de l'ancienne décharge des «Oudayas», qui s'approche de plus en plus des habitants, en raison de l'urbanisation rapide.
S'étendant sur une superficie de 110 ha environ, elle est dotée de «casiers», sortes de bassins pour les lixiviats, d'ouvrages de collecte et de traitement du biogaz et d'évacuation des eaux de pluie.
Le site d'implantation de la nouvelle décharge de Aïn Beda, répond particulièrement aux normes de la «production propre» et au respect de L'environnement.
Le terrain est imperméable. Il est composé d'une couche d'argile de plus de 30 mètres de profondeur évitant ainsi la pollution des eux souterraines et se caractérise également par l'absence de ressources minérales exploitables, de gisements géologiques classés, et d'arrivée d'eau latérale à l'endroit du site.
Le site de la décharge se caractérise également par son éloignement d'agglomérations de Fès, des centres résidentiels, et d'autres exploitations sensibles aux nuisances. En somme, toutes les dispositions ont été prises pour préserver de la pollution les composantes de l'environnement, eau, air, sol, flore avec la mise en place de systèmes de drainages des lixiviats, et d'aménagement d'ouvrages de collecte et d'évacuation d'eaux pluviales pour prévenir la contamination des eux des oueds.
A l'entrée de la décharge (entourée par une clôture et des arbres) se trouve une bascule électronique pilotée à partir d'une loge de pesage par un logiciel de gestion de pesées.
Les travaux d'enfouissement des déchets au fond du casier ont lieu quotidiennement. La zone exploitée est couverte, en surface et sur les versants, par une couche de terre perméable de 15 mètres, pour empêcher les envols notamment de sacs de plastiques, le dégagement des odeurs, la prolifération des insectes, et la formation de feu.
Le premier réseau du système de collecte de biogaz sera posé de 10 mètres de hauteur des déchets. Actuellement une torchère est placée en amont des conduites des lixiviats pour évacuer et brûler le biogaz qu'elles contiennent et éviter par la même occasion la formation de feu permanent, a-t-on appris auprès des responsables de la gestion de cette décharge.
Situé dans une sorte de terrain en «cuvette camouflée», ce projet pilote, permet notamment d'éviter la propagation et la diffusion par le vent d'odeurs parfois «nauséabondes». C'est ainsi que l'aménagement adéquat de la nouvelle décharge de Fès a permis son exploitation dans de très bonnes conditions tout en évitant les facteurs de pollution, selon la commune urbaine de Fès.
Par ailleurs, une société privée est actuellement en charge du collecte des ordures ménagères de la ville avant l'opération du transfert vers la décharge publique moderne.
Selon le service environnement de la commune urbaine, cette entreprise a réussi à mettre en place un réseau moderne de ramassage des déchets au sein de différents points de la ville.
Le plan d'action de la société prévoyait également d'élaborer en collaboration avec les arrondissements et les ONG, un programme de propreté et un plan directeur, basés sur des principes de développement durable, favorisant les partenariats avec les différentes composantes de la ville.
Source : le Matin
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