L'Union européenne pourrait décider en octobre de conclure un accord d'association avec la Syrie, dernier pays méditerranéen avec la Libye à ne pas être lié à l'UE par un tel texte, ont indiqué vendredi des sources diplomatiques à Bruxelles.
Alors qu'une première mouture d'un projet d'accord attend depuis 2004 d'être approuvée par les gouvernements européens, la présidence suédoise devrait en soumettre prochainement une version actualisée aux ministres des Affaires étrangères de l'UE, a indiqué un diplomate européen.
"J'ai bon espoir que ce soit en octobre", a-t-il précisé.
Pour le moment, les Pays-Bas émettent encore des réserves liées notamment aux questions de droits de l'Homme dans le texte, mais une solution pourrait être trouvée prochainement, selon plusieurs sources diplomatiques.
L'UE souhaite à travers cet accord envoyer "un signal" susceptible d'encourager Damas à jouer un rôle constructif au Proche-Orient, souligne une autre source diplomatique, et ce au moment où les Etats-Unis tentent de relancer les négociations de paix israélo-israéliennes.
Les Syriens peuvent compter sur le soutien de Paris qui souhaite "parvenir au plus tôt à un accord", indique un diplomate européen.
Selon une autre source diplomatique, la France, qui avait été l'initiatrice de l'Union pour la Méditerranée, souhaite aussi "remercier Damas de son rôle d'intermédiaire" dans la libération sous caution en août de Clotilde Reiss, cette Française de 24 ans arrêtée en Iran pendant les manifestations de juillet et accusée d'espionnage.
Les accords d'association permettent à l'UE d'octroyer des aides financières moyennant l'engagement des pays signataires à poursuivre certaines réformes.
La conclusion d'un accord d'association UE-Syrie a été bloquée pendant plusieurs années, à la suite de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en février 2005, imputé malgré ses démentis à Damas, à la suite duquel l'UE avait gelé ses contacts avec la Syrie.
Mais l'établissement de relations diplomatiques entre Damas et Beyrouth, la participation de la Syrie à l'Union pour la Méditerranée et surtout le rôle que pourraient jouer les Syriens dans les négociations de paix au Proche-Orient ont permis de relancer les pourparlers sur un accord d'association.
Source : RomandieNews
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