La demande en eau potable, dans le gouvernorat de Médenine, est marquée par une augmentation palpable, au cours de l'été. Ainsi, dans l'île de Djerba, uniquement, la consommation a atteint des pics de 53 mille mètres cubes, par jour, durant l'été 2009.
En raison de la rareté de l'eau et de sa salinité qui atteint 7 grammes par litre, la région a bénéficié de l'installation de deux stations de dessalement de l'eau des puits, l'une à Zarzis, en 2000, avec une capacité de production d'environ 15 mille mètres cubes par jour, et la deuxième à Djerba, produisant près de 20 mille mètres carrés au quotidien, depuis 2001.
Le dessalement de l'eau des puits a constitué, dans une première étape, l'une des solutions pour satisfaire les besoins en eau potable. Mais, avec l'augmentation de la demande, le besoin s'est fait sentir de consolider les deux stations avec des ressources hydrauliques supplémentaires, grâce à l'adoption de nouvelles méthodes, notamment, la programmation de la réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer à Djerba.
Il est attendu que cette station fournisse au quotidien 50 mille mètres cubes, avec des possibilités d'extension, en vue de pouvoir répondre à la demande, jusqu'à l'année 2025.
Dans l'attente de la réalisation de cette station dont le coût est estimé à 60 millions de dinars, et afin de pouvoir satisfaire la demande en eau potable, au cours de l'été prochain, une séance de travail s'est déroulée, à la fin de la semaine dernière, au siège du gouvernorat de Médenine, sous la présidence du gouverneur de la région.
Cette réunion à laquelle a pris part le président-directeur général de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) a permis d'établir un programme de travail pour les prochaines années et des mesures d'urgence pour faire face à la croissance de la consommation.
Ces mesures portent sur l'exploitation de puits profonds et l'ouverture de nouveaux puits pour une exploitation provisoire, en coordination avec le ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques.
Elles concernent, aussi, la consolidation du rôle des associations hydrauliques, la sensibilisation à l'économie de l'eau, le contrôle des infiltrations d'eau, l'entretien et la maintenance du réseau.
Une commission de suivi a été constituée, à cet effet. Elle est composée des chefs de districts de la SONEDE et de ceux des services agricoles.
Source : Investir en Tunisie
Commentaires