L’industrie de l’énergie éolienne continue à prouver son important
essor en Tunisie. Il est plus que jamais question d’installer des
grands parcs de «moulins à vent modernes» pour rattraper le temps dans
le domaine de l’utilisation des énergies renouvelables.
Dompter
le vent afin de produire de l’énergie est aujourd’hui une nécessité
pour la Tunisie aux ressources naturelles limitées et dont les besoins
en énergie augmenteront de 10% chaque année en raison du dynamisme de
son économie. Avec la flambée des cours des hydrocarbures ces dernières
années, le déficit énergétique s’est accru de plus de 15% par an en
moyenne depuis 1995.
En effet, le parc éolien permet d’éviter l’émission par an de
330.000 tonnes d’oxyde de carbone (CO2), 180 tonnes d’oxyde d’azote,
190 tonnes d’oxyde de soufre et plusieurs dizaines de tonnes d’autres
gaz toxiques dégagés principalement par la combustion du pétrole.
Dans ce cadre et dans une perspective de renforcer son
positionnement sur le marché international des parcs éoliens, le groupe
italien « La Moncada Energy », un des opérateurs européens les plus
importants en la matière, vient d’annoncer, sur son site Web, qu’il
projette la construction, en Tunisie, d’un parc éolien de 500 mégawatt
d’ici la fin de 2009.
Cette décision s’inscrit principalement dans la stratégie de la
Moncada en matière de l’investissement des ressources d’avenir afin de
poursuivre sa propre activité dans le secteur de l’énergie éolienne.
Ainsi, les cinq prochaines années verront la construction, outre en
Tunisie, de nombreux parcs éoliens, notamment en Albanie, en Roumanie,
en Bulgarie, et au Mozambique. Dans ce sens, la Moncada Energy Group
est propriétaire, par le biais de ses trois divisions, de cinq parcs
éoliens pleinement opérationnels, situés dans le quartier d’Agrigente
avec une puissance totale de 105,3 mégawatt.
Notons à ce propos que le «Baptême de l’air» des éoliennes en
Tunisie a eu lieu en 2000 avec la mise en service du parc éolien de
Sidi Daoud grâce à un appui financier du Fonds Mondial de
l’Environnement (FEM) et du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD).
En outre, la Compagnie Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG)
vient de signer avec l’entreprise espagnole spécialisée dans la
construction de turbines éoliennes, « Gamesa », un contrat de 360
millions de dinars pour la construction de trois nouveaux parcs éoliens
à Metline et à Kechabta (Bizerte) dont l’entrée en service est prévue
pour fin 2009.
Ces nouvelles centrales permettront d’atteindre une capacité totale
de production de 200 mégawatts d’électricité, soit 4% de l’ensemble de
l’énergie électrique produite par le pays. Une dizaine d’autres
centrales éoliennes devraient être également installées d’ici 2030.
D’ailleurs, selon une étude stratégique réalisée par l’Agence
Nationale des Energies Renouvelables, des capacités de 310 mégawatts,
1130 mégawatts et 1840 mégawatts seront installées respectivement en
2010, 2020 et en 2030.
Source : INFOTUNISIE