L’explication de texte fournie par le PDG de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), M. Mohamed Loukal, et son staff au sujet du bien-fondé de la récente introduction du crédit documentaire (crédoc) comme seul mode de paiement en commerce extérieur ne semblait pas avoir trop convaincu et encore moins dissipé les craintes soulevées par la clientèle de la banque, les opérateurs et les chefs d’entreprise réunis avant-hier soir au cercle militaire de Béni Messous pour une rencontre régionale de vulgarisation et d’explication.
Premier à intervenir, M. Loukal a considéré « normal que les autorités politiques et économique du pays veuillent réguler le commerce extérieur » et fixer leurs objectifs pour l’édification d’une économie de production et non une économie de bazar.
Mieux, le PDG de la Banque extérieure d’Algérie estime que les mesures prises au fur et à mesure depuis quelque temps et jusqu’aux dispositions de la dernière loi de finances complémentaire sont « une œuvre de salubrité publique ».
Ces mesures, notamment l’instauration du crédoc, tendent, a-t-il affirmé, « à éviter des incidents dans les opérations de commerce extérieur et aussi à éviter l’importation de produits inutiles, contrefaits, voire dangereux ».
M. Loukal souligne, en outre, que le crédoc « n’est pas une invention de l’Algérie, encore moins de la BEA », puisque « c’est un mode de payement très usité partout dans le monde ». Il louera ensuite les vertus de ce mode de payement en disant qu’il « préserve à la fois l’importateur national et le fournisseur étranger », car, selon lui, « le crédoc est un véritable contrat ».
M. Loukal a, après avoir présenté la bonne santé de sa banque, présenté les solutions proposées par la Banque extérieure d’Algérie. Il a à ce propos parlé et fait l’éloge du crédit documentaire à payement différé, qui garantit un délai de paiement « de 90 jours, voire, dans des cas particuliers, de 120 jours pour les entreprises dont le cycle de production est assez long ».
Lui succédant au pupitre, Mme Irnèche, la responsable des relations extérieures à la BEA, a abondé dans le même sens que son supérieur soulignant, entre autres arguments, que le « crédoc est sécurisant pour le client (importateur) ».
Lors des débats, les intervenants, des clients de la banque pour la plupart, ont exprimé des appréhensions sur, notamment, les délais d’ouverture du crédoc, son coût et son impact sur la trésorerie des entreprises. Pour eux, « les délais d’ouverture d’un crédoc sont « lents » et celui-ci est « plus coûteux » en plus du fait qu’il mettrait à rude épreuve leurs trésoreries.
Source : Algérie-dz
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