L'adoption, par la Libye, d'une stratégie 2007-2010 de promotion des ressources hydrauliques fondée sur le développement du système de dessalement d'eau, le forage de puits hertziens et les projets d'adduction d'eau, pour un coût global d'investissement de 5 milliards 27 millions et 200 mille dinars libyens (1,250 dinar libyen = 1 dollar US), témoigne du caractère crucial de la question de l'eau et de l'intérêt qui lui accordent les autorités libyennes.
Pays défavorisé par la nature en ressources hydrauliques, notamment en raison de son climat caractérisé par une faible et irrégulière pluviométrie, la Libye a très tôt pris conscience de cet handicap et entrepris d'y parer à travers plusieurs réalisations, dont celle du Grand fleuve artificiel, un ouvrage hydraulique fondé sur l'eau tirée à partir des nappes phréatiques au fin fond du désert vers les agglomérations urbaines à travers un réseau de plusieurs milliers de kilomètres d'aqueducs géants.
Toutefois, pour compléter cette source de l'eau qu'est le Grand fleuve artificiel, les autorités ont songé à des solutions alternatives en lorgnant du côté du dessalement de l'eau un procédé qui a développé aujourd'hui une technologie avancée et fiable et eu égard à l'énorme potentiel dont regorge le pays grâce à environ 2000 km de littoral sur la rive sud de la Méditerranée.
Au niveau des projets de dessalement de l'eau situés tout au long du littoral d'Est en Ouest de Libye en cours de réalisation pour un coût de 574 millions 500 mille dinars et une capacité de 200.000 m3/j, il y'a le projet de la station Abou Traba dans la municipalité d'Al-Morj d'une capacité de 40.000 m3/j, le projet d'extension de la station de Derna d'une capacité de 40.000 m3/j, le projet de la station de Sousse de 40.000 m3/j, le projet de la station Zaouia 80.000 m3/j et le projet de la station de Zouara 40.000 m3/j.
Pour toutes ces stations des projets de construction de réseaux de raccordement et d'adduction d'eau pour l'approvisionnement des populations en eau potable ont été initiés et sont en cours de réalisation pour une valeur de 307 millions 100 mille dinars alors que les projets dont les contrats sont en négociation sont estimés à 1 milliard 176 millions 600 mille dinars.
En ce qui concerne les projets dont les contrats sont en cours de signature pour un coût d'investissement de 1 milliard 469 millions de dinars, figurent le projet de la station de Tobrouk d'une capacité de 100.000 m3/j et la station de Muserata d'une capacité de 100.000 m3/j.
Le second axe de la stratégie repose sur le forage de 228 puits à travers toute les régions du pays pour un coût de 69 millions de dinars.
Quant au troisième points de cette stratégie, il est fondé sur le parachèvement de l'adduction des régions non encore raccordées aux eaux du système du Grand fleuve artificiel pour un coût de 1 milliard 500 millions de dinars avec l'identification de certains projets comme celui de la construction de jonction sur l'axe Tripoli/Bir Terfass de 374 km de long doté de 17 réservoirs et 3 stations de pompage d'eau et le projet de l'axe Tobrouk/M'Saad de 384 km de long pour 24 réservoirs et 5 stations de pompage.
Le troisième point de cette stratégie englobe aussi les projets en cours de contraction comme le projet de jonction sur l'axe principal Jabal Hassouna/Plaine de Jfara de 85 km de long,13 réservoirs et 1 station de pompage, projet de jonction sur l'axe moyen Jabal Hassouna/Plaine de Jfara de 70 km, 9 réservoirs et une station de pompage, le projet de jonction sur l'axe Al-Gordhabia/Al-Sadad de 25 km et 3 réservoirs de 1500 m3 chacun, le projet de jonction sur l'axe Abou Zayane/Al-Rahibat de 82 km, 13 réservoirs et 9 stations de pompage et le projet de jonction sur l'axe Gdames/Zoura/Zaouia de 357 km, 29 réservoirs et 25 stations de pompage.
Le projet de jonction sur l'axe Abou Zayane/Mezda de 75 km, 1 réservoir de 14.000 m3 et une station de pompage, le projet de jonction sur l'axe du réservoir Omar Mokhtar/Ghout Sultan/Al-Abyar de 58 km, 1 réservoir de 20.000 m3 et 1 station de pompage, le projet de jonction sur l'axe Bénina/Sidi Khlifa/Koueifiyah/Deryana de 82 km, 5 réservoirs et 1 station de pompage ainsi que plusieurs autres projets de jonction des stations de dessalement d'eau aux réseaux d'adduction d'eau des villes avoisinantes figurent parmi le troisième point de la stratégie de l'eau en libye.
La mise en oeuvre de ces projets dont la date butoir est 2010 ne manquera, sans nul doute, de promouvoir et d'accroître les ressources hydrauliques du pays en favorisant une amélioration des conditions de vie des populations en matière d'accès à l'eau potable.
Source : Afrique en Ligne
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