Aujourd’hui, au contraire, il peut se réjouir, pas seulement à cause de la suppression du crédit automobile, mais surtout pour ce qui suit : un pour cent de la fiscalité pétrolière ira à un fonds pour les énergies nouvelles à partir de l’an prochain.
Cette disposition sera incluse dans la loi de finances pour 2010, selon les indications données par Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines. Il n’y a rien de mieux qu’un financement pour exprimer une volonté politique. Un premier pas est, donc, fait avec la création prochaine du Fonds pour les énergies nouvelles.
Le potentiel du pays en énergies nouvelles est important : énergie solaire, géothermie, biomasse, énergie éolienne et, dans une part négligeable, électricité hydraulique. On l’a souvent écrit : l’ensoleillement annuel sur tout le territoire est parmi les plus élevés dans le monde, il dépasse les 2 000 heures et peut atteindre les 3 900 heures sur les Hauts-Plateaux et le Sahara.
L’éolien a un potentiel énergétique qui convient pour le pompage de l’eau en zone côtière et sur les Hauts-Plateaux.
Quant à la géothermie, énergie la moins polluante, bonne pour chauffer les serres et les locaux, plus de 200 sources chaudes ont été inventoriées dans la partie nord du pays, dont le tiers ont des températures supérieures à 45°.
En dépit de conditions favorables aux énergies nouvelles, leur part dans le bilan énergétique de notre pays est encore très faible et très loin de l’ambition officiellement affichée dans la loi sur les énergies renouvelables, votée en 2004, qui fixe à 10 % la part du solaire et de l’éolien dans le bilan énergétique national à atteindre en 2020.
Les milieux algériens concernés prévoient qu’à l’horizon 2050 près de 30 % de l’électricité proviendra des énergies nouvelles, notamment du solaire.
Les responsables du secteur de l’énergie estiment que le potentiel techniquement exploitable en énergies renouvelables en Algérie est considérable et la qualité des gisements est telle que des investissements rentables peuvent être envisagés pour leur développement.
On pense inévitablement au projet d’exportation d’électricité solaire d’Algérie à destination de l'Allemagne, via un câble de 3 000 km de long, annoncé par la presse algérienne en novembre 2007, et relancé par l’information donnée dernièrement par un communiqué de l'Ecole supérieure spécialisée d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne qui avait révélé qu’une étude de faisabilité pour la construction d'une tour solaire thermique en Algérie allait être faite.
Ce projet concerne l’installation des centrales solaires dans le Sud algérien, d’une capacité de production d’électricité pouvant aller jusqu’à 6 000 mégawatts (MW).
Une liaison par câble de 3 000 km relierait la ville d’Adrar à Aachen (Aix-la-Chapelle), en traversant la Sardaigne, l'Italie du Nord et la Suisse.
Il s’agit d’un véritable réseau d’électricité solaire appelé à alimenter l’Europe à partir de l’Afrique du Nord. Son financement était estimé à 2 milliards d’euros.
Ce projet découle de la volonté de diversification des ressources d’énergie importées par l’Union européenne (UE) et de sécurisation de ses sources d’approvisionnement en énergie électrique.
Source : La Nouvelle République
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