Le patronat continue de dénoncer certaines
nouvelles mesures contenues dans la loi de finances complémentaire
2009.
Lundi soir(14 septembre) , lors d'une rencontre-débat organisée par le Forum des
chefs d'entreprise (FCE) à l'Hôtel El Aurassi d'Alger, experts et
entrepreneurs ont eu à aborder la problématique de la place de
l'entreprise dans le nouveau plan de développement économique
2009-2014.
Les patrons ne sont pas satisfaits du climat des
affaires et revendiquent plus de concertation dans la prise de
décision.
Dans ce contexte, l'instauration du crédit documentaire
(Crédoc) comme unique moyen paiement des importations continue de
susciter désarroi et incompréhension de leur part. Pour bon nombre
d'entre eux , le Crédoc n'a pas lieu d'être.
Selon Kamel
Adiche, chef d'entreprise, il a fallu des années pour que les
fournisseurs étrangers commencent à faire confiance aux entreprises
algériennes et leur suppriment le paiement par crédit documentaire.
Ce
mode de paiement est pourtant favorable aux fournisseurs, les clients
étant obligés à payer d'avance leurs achats. « Le problème est que
nous n'avons aucun moyen de vérifier cette marchandise. En plus, nous
somme obligés de mobiliser le montant de la transaction au niveau de la
banque qui garantit le paiement pour le fournisseur mais il y a
beaucoup d'entreprises qui ne peuvent pas assumer cette trésorerie », a-t-il estimé.
Mettre des entreprises nationales en difficulté. C'est le risque à
prendre pour assainir le commerce extérieur. C'est l'avis du
représentant des banques et établissement financiers, Abderrahmane
Benkhalfa. Il a relevé qu'à terme, « le Crédoc permettra de professionnaliser et de crédibiliser le métier d'importateur en Algérie ». «
Donc sur l'économie cela permet de faire un tri important parmi les
importations dommageables à notre industrie naissante et d'écarter les
marchandises contrefaites ou ne répondant pas au normes » a-t-il expliqué.
Moins d'importation, c'est pourtant ce qu'a toujours revendiqué le
patronat algérien. Mais, pour le président du Forum des chefs
d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, il faut faire la part des choses.«
Trop d'ouverture ou trop de fermeture c'est nuisible à l'entreprise, il
faut trouver un équilibre entre les deux et éviter de tomber dans les
extrêmes », a-t-il souligné. Selon M. Hamiani, une
limitation excessive des échanges avec l'étranger peut également
s'avérer nocive pour l'entreprise algérienne.
En substance, le patronat
préconise de trouver l'équilibre entre la protection de l'économie et
la préservation des besoins commerciaux de l'industrie.
Source : Tout sur l'Algérie
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