Les premiers impacts du changement climatique sur le quotidien des Tunisiens sont désormais visibles. Au cours de cet été, les canicules ont été particulièrement suffocantes, signe d’un réchauffement certain.
Le poisson s’est fait rare sur les étalages. Le gouvernement a été amené à instituer le «repos biologique» dans certaines zones marines.
Les incendies de forêts ont été plus fréquents. Les saisons ont perdu leurs spécificités.
En une seule journée, on peut assister aux quatre saisons. C’est ce qu’on appelle la variabilité du climat.
Pour mieux éclairer le lectorat, nous en rappelons les projections pour la petite Tunisie, les éventuels impacts par région et par secteur, et la voie à suivre pour s’adapter à cette nouvelle donne.
Par région, le sud du pays sera le plus affecté par le réchauffement du climat. Dans cette région, les températures annuelles seront en hausse, les précipitations diminueront et les années sèches seront plus fréquentes.
Pour le centre et le nord, la situation serait moins grave. Les symptômes seront certes les mêmes (baisse des précipitations, plus de sécheresse et élévation de températures), mais seront supportables.
Menaces sur l’agriculture
Par secteur, c’est l’agriculture qui pâtira le plus des modifications du climat. De sérieuses conséquences sur les ressources en eau, les écosystèmes, les agro-systèmes (production oléicole, arboriculture, élevage, grandes cultures) ne sont pas à écarter.
La pression sur les ressources en eau sera majeure. Les nappes phréatiques, littorales, aquifères non renouvelables, diminueront de 28% en 2030, les eaux de surface baisseront de 5% au même horizon, la diminution des précipitations estivales augmentera le manque hydrique du sol.
Concernant les écosystèmes, le risque de grands incendies va s’accroître au nord. Une dégradation du sol et des ressources naturelles est également prévisible.
Les agro-systèmes (cultures irriguées, élevage et cultures oasiennes) souffriront à leur tour de ce changement de climat.
La production oléicole et l’arboriculture en sec accuseront, en période de sécheresse, une baisse de 50%, l’équivalent de 800.000 ha pour l’arboriculture non irriguée. En période de pluviométrie favorable, ces deux activités augmenteront de 20%.
L’élevage s’en ressentirait également. Le cheptel (bovins, ovins et caprins) baissera jusqu’à 80% au centre et au sud et de 20% au nord. Durant les années de pluviométrie favorable, l’élevage bénéficiera d’une hausse de rendement à concurrence de 10%.
Au chapitre de la céréaliculture, les superficies céréalières du centre et du sud connaîtront, durant des années de sécheresse successives, une baisse de 200.000 hectares.
En cas d’inondations, des baisses de la production céréalière, en irrigué, risquent d’occasionner 13% de pertes aux proches horizons de 2016 et 2030. Durant les années à pluviométrie favorable, les cultures pluviales (céréales) bénéficieront d’une augmentation de rendement pouvant dépasser les 20%.
Source : WebManagerCenter
La variabilité climatique est un problème majeure.Une saison sèche est catastrophique et saison pluvieuse n'est pas synonyme d'une bonne récolte(quantitative et qualitative).Le réchauffement climatique aura des conséquences néfastes sur tous l'écosystème actuel et pénalisera toutes les productions agricoles et par conséquent l'économie du pays.La solution ne peut être que d'ordre technique:
1/Promouvoir les filières moins exigeantes en eau (Production animale et végétale);
2/Accroitre la capacité de rétention des eaux pluviales(impluviums,lacs collinaires)
Rédigé par : Ben Gayess Abdelmajid | mercredi 26 août 2009 à 12:42