De nombreuses fuites
d’eau sont relevées à travers les quartiers et cités de Mostaganem. Au
début de l’année dernière, près de 10 000 fuites ont été
signalées et colmatées, se rappelle-t-on.
“C’était l’amélioration de la
desserte en eau potable, à raison de 5 à 6 heures de lâchers par jour,
qui avait mis à nu, voire exacerbé, toutes les défaillances de la
canalisation constituant le réseau d’alimentation en eau potable de la
ville !”, avait expliqué, à l’époque, le directeur de l’hydraulique de
la wilaya.
Des lacunes qui avaient été localisées au niveau des
branchements particuliers sur le réseau de desserte. De nombreux
branchements, opérés une décennie auparavant, avaient coïncidé, à
l’époque, avec une pénurie d’équipements et de produits de qualité,
répondant aux normes requises, sur le marché local.
Le non-respect des
normes était ainsi à l’origine de la détérioration précipitée de la
canalisation dont la réfection se révélera particulièrement onéreuse,
dès lors que la réparation induisait nécessairement la remise en état
de la voirie urbaine, abîmée forcement.
Des réfections qui,
finalement, n’auront pas tenu longtemps. En effet, depuis quelques
semaines, au lendemain de la mise en service du complexe hydraulique du
MAO, l’eau du Chélif s’est mise à ruisseler partout. À la Salamandre,
Chemmouma, Raisinville, au centre-ville ou à Sid El-Mejdoub, des fuites
sont signalées à maints endroits de la ville.
Outre ces fuites,
des débordements de réservoirs et autres bâches d’eau, que les
propriétaires, particuliers ou institutions de l’État n’avaient pas
dotés de flotteurs, sont également signalés sur différents sites.
Une
situation à laquelle il fallait s’attendre, selon le directeur de
l’hydraulique, hôte d’une émission spécialement consacrée par la radio
locale à la mise en service du MAO.
“Le réseau qui, jusque-là, jugulait
quelque 6 heures d’eau par jour, a été subitement soumis à une pression
continue, en H24, il fallait tout de même s’attendre à certains soucis
techniques, de fuites, d’éclatement… Les branchements effectués
n’étaient pas toujours faits selon les normes. L’ADE doit s’organiser
en conséquence. Du coup, ce sont tous les défauts de la canalisation de
desserte qui sont mis en évidence !”, avait expliqué le responsable du
secteur.
Et de poursuivre : “Mais depuis, les branchements défaillants
sont refaits et colmatés au fur et à mesure”.
Une organisation
imposée en conséquence et qui consistera en le renforcement des équipes
d’intervention, en ouvriers et en moyens de locomotion plus appropriés.
“Ainsi, trois nouvelles brigades, dotées de motocycles, vont sillonner
artères, rues et ruelles de la ville pour recenser les fuites sur leur
localisation précise, quatre autres équipes d’intervention seront
dépêchées, le lendemain, en vue d’opérer les réparations nécessaires”,
affirme le directeur local de l’Algérienne des Eaux, qui compte
énormément sur le civisme des citadins pour signaler les défauts que la
mise à l’épreuve continue du réseau de desserte en eau potable vient de
révéler.
Source : Liberté
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