Selon un rapport de la Banque Mondiale sur
les perspectives et les réserves tunisiennes en eau qui vient d’être
publié, « les institutions du pays seront confrontées à des problèmes
de gestion de plus en plus complexes ». La Tunisie, rapporte
ainsi la BM, se prépare à faire face, durant les prochaines décennies,
à d’importants problèmes d’accès à l’eau, découlant d’une demande
grandissante et d’une diminution de l’approvisionnement. Par ailleurs,
a-t-on pu lire dans le rapport, « le gouvernement tunisien continue à
mettre en œuvre des réformes et des investissements qui ont été
inscrits au programme de sa stratégie lancée en 1999 ». Le gouvernement
a mis au point un programme de dix ans (2001-2011) de soutien au
secteur de l’eau axé sur trois aspects, à savoir « la gestion et la
conservation intégrée de l’eau », « l’efficience économique de
l’utilisation de l’eau dans le domaine agricole » et « la
restructuration des institutions et le renforcement des capacités dans
le secteur de l’eau ». Afin de soutenir les efforts du
gouvernement tunisien, la Banque Mondiale a donné le coup d’envoui à
certains programmes dans le cadre de « l’appui aux investissements dans
le secteur de l’eau en Tunisie ». Un accord de prêt d’un montant
équivalent à 30,6 millions de dollars EU a ainsi été signé le 28 mai
2009, dans l’objectif de renforcer les investissements dans le secteur
de l’eau en Tunisie. Les objectifs de ce programme sont premièrement
de promouvoir une gestion et une exploitation plus efficiente des
aménagements hydro- agricoles publics par les agriculteurs
participants, améliorer l’accès à l’eau potable et sa consommation dans
les ménages situés en zone rurale qui n’étaient pas desservis au début
du projet, et d’accroître la qualité et la disponibilité de
l’information technique nécessaire pour éclairer les décisions prises
dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau. « Le
projet continuera de soutenir la transition vers une gestion intégrée
de l’offre et de la demande, de la quantité et de la qualité de l’eau
et de l’eau de surface et de l’eau souterraine», souligne le rapport de
la BM. Le projet continuera de soutenir des investissements nationaux
dans le domaine des politiques d’innovation, des investissements
physiques et du renforcement des institutions locales, régionales et
nationales. « Réflexion stratégique sur le secteur de l’eau potable et de l’assainissement en Tunisie À
la demande du gouvernement tunisien » est en effet l’intitulé de cette
étude que la BM vient de publier, et qui a été menée par une équipe
d’experts multidisciplinaires. Cette réflexion a porté sur les aspects
institutionnels, organisationnels et économiques. Elle a, à partir du
diagnostic de la situation actuelle, identifié les forces et les
faiblesses du système et passé en revue les options de réformes
permettant de faire face aux défis et de livrer le meilleur service, au
moindre coût, aux bénéficiaires dans les cités urbaines et le monde
rural. Cette réflexion stratégique a permis de dégager les grands axes
de réformes méritant d’être développés par des études spécifiques. Source : AfricanManager
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