Une pénurie de certains médicaments a été constatée en Algérie
malgré la forte hausse des importations algériennes de médicaments.
u cours des six premiers mois de l’année, l’Algérie a
importé pour 908 millions de dollars de médicaments et produits
pharmaceutiques, contre 801,9 millions au premier semestre de 2008.
Selon le président de l’UNOP, « cette hausse est justifiée par l’achat des anticancéreux, excessivement chers, en plus de nouveaux médicaments pour faire face à d’éventuelles contaminations par les épidémies mondiales telle la grippe porcine ».
Mais ce qui est « inexplicable » pour ce pharmacien d’officine, c’est la rupture de certains médicaments en Algérie.
« Malgré cette hausse substantielle de plus de 100 millions de dollars, il y a une pénurie inexpliquée d’une soixantaine de produits pharmaceutiques », a-t-il confirmé, précisant qu’il s’agit notamment des corticoïdes et des cardiovasculaires.
« C’est illogique que la pénurie persiste alors que la facture des médicaments augmente. On aimerait savoir où partent ces médicaments », s’est-il indigné tout en concluant qu’il y a une mauvaise gestion et un manque de transparence dans la gestion des médicaments en Algérie.
Pour lui, « ce problème persistera encore tant que les pharmaciens d’officine restent exclus de la gestion des médicaments ». Il a tenu à rappeler qu’en 2008, le ministère a instauré une commission de concertation, mais à laquelle le SNAPO n’a pas été associé.
« La commission a regroupé les importateurs et les producteurs tout en excluant les pharmaciens d’officine, a-t-il déploré. Pourtant, nous sommes les mieux placés pour définir les besoins du marché national parce que nous connaissons la réalité du terrain. »
L’Algérie, qui importe 70 % de ses besoins en médicaments, cherche à réduire sa facture d’importation dans ce secteur qui est passée de 500 millions de dollars en 2000 à 1,85 milliard en 2008, d’après les chiffres officiels.
Source : Algérie.dz
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