Le produit intérieur brut (PIB) de la Syrie a augmenté de 7 % en 2008, selon les données préliminaires du Bureau central des statistiques.
Le PIB (au prix de 2000) s'est élevé à 1 378 milliards de livres l'année dernière, soit 29 milliards de dollars, contre 1 288 milliards de livres en 2007.
Conséquence de la sécheresse, qui a sévi dans le pays l'année dernière, le secteur agricole a accusé une baisse de 22,5 % et ne représente plus que 14,7 % du PIB.
L'industrie, les minéraux et l'énergie sont les secteurs ayant enregistré la plus forte croissance, entre 21,3 % et 34,1 %, tandis que la croissance du secteur financier a été de 13 % et celle de la construction de 17 %.
Ces estimations sont seulement préliminaires, mais elles dépassent la plupart des prévisions, surtout avec le recul considérable du secteur agricole et la crise économique mondiale qui a éclaté au dernier trimestre de l'année.
En 2007, le PIB réel avait augmenté de 6,3 % et en 2006 de 5,2 %.
Le commerce (détail et gros) et les services publics sont les deux seuls secteurs, avec l'agriculture, à avoir reculé. Le commerce ne représente plus que 18 % du PIB et le secteur public 14 %.
Le Bureau central des statistiques est souvent critiqué pour la qualité de sa méthodologie et sa capacité à collecter l'information. La publication de ces chiffres, qui sont bien plus optimistes que les prévisions du Fonds monétaire international, va certainement alimenter les critiques.
Dans le cadre du plan quinquennal, qui couvre la période allant de 2006 à 2010, le taux de croissance réel devait augmenter progressivement, pour atteindre 7 % en 2010.
Les responsables syriens vont sans doute se vanter d'avoir atteint cet objectif plus tôt que prévu.
Source : l'Orient le Jour
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