La première ligne de métro ouvrira cette année dans la capitale algérienne, plus de vingt ans après le début des travaux.
Des forces de sécurité spécialement formées assureront la sécurité des rames.
Le métro d'Alger sera bientôt une réalité, vingt-sept ans après le premier coup de pioche. Les Algériens qui ont suivi les aléas de ce projet ont été récemment invités à visiter les rames de couleur bleue.
Dès cet été, les habitants d'Alger pourront emprunter les dix stations que comptera la ligne 1, qui desservira le centre de la capitale, allégeant les transports de surface.
Cette ligne comportera quatorze rames, composées chacune de six voitures. Chaque rame, d'une longueur de 108 mètres, pourra transporter jusqu'à 1 216 passagers, avec 208 places assises.
Le métro d'Alger pourra transporter 41 000 passagers par heure, soit un total de 150 millions par an, et les rames auront une fréquence de moins de deux minutes. Il circulera de 5h00 à 23h00.
L'annonce de l'ouverture du métro a été très bien accueillie par les habitants de la capitale. Ils repensent avec une pointe de nostalgie à l'époque où les travaux ont commencé, en 1983.
L'un d'eux est Mahmoud, un commerçant situé à proximité de la poste principale, où les travaux avaient débuté. "Le métro, je l’ai vu naître et j’ai désespérément attendu qu’il soit mis en exploitation. Je me rappelle aujourd’hui encore de l’arrivée des gros engins dans ce quartier commerçant."
"Nous avions très peur que les travaux perturbent nos activités", ajoute-t-il, "mais l’idée qu’on puisse monter dans un métro comme dans les grandes capitales était plus importante que notre peur.
Lorsque les travaux se sont arrêtés, ça m’a fait de la peine, mais aujourd’hui on annonce sa mise en exploitation pour bientôt. C’est une grande fierté pour nous."
Fadéla, enseignante dans une école secondaire de la capitale et qui habitait dans le quartier de la grand'poste, partage ce sentiment de fierté. "Même si on a été obligés de déménager pour cause des travaux, cela valait la peine", affirme-t-elle. "Toutes les capitales possèdent un métro.
Pourquoi pas nous ?"
Elle explique cependant avoir quelques craintes relatives à la sécurité. "Je me demande si les autorités ont réellement pensé au problème de la sécurité dans les bouches du métro."
Les autorités affirment prendre très au sérieux la question de la sécurité.
Le ministre de l'Intérieur Nourredine Yazid Zerhouni a indiqué qu'une équipe de 250 policiers avait bénéficié d'une formation spéciale pour assurer la sécurité des passagers et traiter en particulier les voleurs, mais aussi empêcher tout attentat terroriste.
La sécurité du métro d'Alger sera assurée en utilisant des procédures similaires à celles utilisées dans le métro de Paris, par un système informatique directement relié à la police. Ce système de sécurité diffusera également des images depuis les nombreuses caméras installées dans les rames et les couloirs des stations.
Les concepteurs du métro n'ont pas prévu de détecteurs de sécurité à l'entrée des stations, mais des policiers seront placés en faction à l'entrée et à la sortie de chacune d'elles.
Les passagers pourront accéder aux rames en utilisant une carte magnétique contenant les informations nécessaires.
Selon le directeur de la société du métro d'Alger, Abdelkader Mekerbi, les
tickets coûteront entre 25 et 30 dinars.
Source : Magharébia
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