Les besoins en eau des Palestiniens des territoires de Cisjordanie et Gaza ne sont pas assurés en raison d'une mauvaise gestion et d'une politique de restrictions appliquée par Israël, affirme un rapport de la Banque mondiale (BM) publié lundi.
"Les territoires de Cisjordanie et Gaza sont totalement dépendants des maigres ressources en eau partagées avec l'Etat d'Israël et largement contrôlées par ce dernier, mais les règles de gestion et les allocations de quotas établies par les accords intérimaires d'Oslo en 1995, toujours en vigueur, ne répondent pas aux besoins du peuple palestinien", écrit le rapport établi à la suite d'une enquête réalisée de septembre 2008 à février 2009.
"Les capacités asymétriques entre les deux parties ainsi que les règles intérimaires de gestion et les pratiques qui en sont issues se sont finalement traduites par des restrictions graves dans le développement, l'utilisation et la gestion des ressources en eau des Palestiniens", affirme encore ce texte.
"L'accès aux ressources en eau, ainsi que les infrastructures et les institutions liées à l'eau sont inadéquats. Ce secteur continue de fonctionner chez les Palestiniens sur un mode d'urgence très inefficace qui a de graves conséquences économiques, sociales et environnementales", poursuit-il.
"Depuis 2000, les restrictions à la circulation provoquées par les barrages routiers ou les permis de passage (ndlr: octroyés par les autorités militaires israéliennes) ont encore davantage gêné l'accès des Palestiniens aux ressources en eau, au développement de leurs infrastructures et de leur gestion", note aussi le rapport.
"Les crises humanitaires liées à l'eau sont une donnée chronique à Gaza et dans une partie de la Cisjordanie", ajoute-t-il, soulignant que la consommation d'eau potable par habitant était "environ quatre fois supérieure en Israël à celle des territoires".
Le rapport relève enfin qu'"Israël a mis en place des infrastructures et un système de gestion efficaces (...) tandis que les investissements pour l'eau en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ont chuté à des niveaux extrêmement bas, sont fragmentés, inefficaces et perpétuent les mauvaises performances".
Source : Google
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