Les ressources en eau se raréfient d’année en année. «Même la pluviométrie exceptionnelle de cette saison est à ranger dans le cadre des changements climatiques», relève un cadre du département en charge de l’eau et de l’environnement.
Toutefois, le dessalement de l’eau de mer ou saumâtre peut constituer une solution fiable, économique et durable.
En effet, les techniques utilisées ont connu un progrès remarquable ces dix dernières années.
De par les effets conjugués de la baisse des coûts des équipements, de la taille des projets et de la réduction de la consommation de l’énergie, la solution est plus que fiable, est-il expliqué.
La technique dite d’osmose inversée permet de produire un mètre cube d’eau potable à un coût variant entre 5,50 et 7,70 DH.
Ceci bien sûr départ station. Celui servi, après traitement à partir des barrages, revient à 15 DH. Pas moins de 120 pays ont adopté la technique et environ 12.500 unités de dessalement y sont installées.
Pour débattre de la problématique, un séminaire aura lieu à Tanger du 8 au 10 mai prochain. Il sera conjointement organisé par l’Amicale des ingénieurs du génie rural et l’Association échanges méditerranéens (AEM France).
Le thème retenu n’est autre que l’apport du dessalement des eaux de mer comme solution pour les régions déficitaires.
Près de 200 participants sont attendus. Il s’agit des représentants des institutions et agences nationales en charge de l’eau mais aussi des institutions de financement.
L’objectif est d’échanger les expériences mais aussi d’identifier les projets à réaliser. Car selon les experts du domaine, l’événement sera aussi marqué par l’organisation d’une exposition du matériel et technologies de dernière génération.
D’après les initiateurs de cette réflexion, les nouvelles technologies permettent de produire de l’eau selon des coûts relativement compétitifs par rapport à la ressource issue des barrages. Et les enjeux actuels et à venir rendent la solution incontournable.
Surtout pour l’alimentation des villes du littoral qui connaissent une concentration de plus en plus importante des populations. Cela réduirait la pression aussi bien sur les eaux de surface que celles des nappes phréatiques.
Mieux encore, des experts n’écartent pas la possibilité de limiter l’approvisionnement des agglomérations côtières à partir de l’eau dessalée.
L’eau des barrages sera exclusivement affectée aux besoins d’irrigation et des villes continentales.
Source : Yawatani
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