Le plan gouvernemental
vise à dépasser les 30% de réutilisation, et
prévoit la construction d'une nouvelle série de barrages
hydrauliques.
Aujourd’hui, les stations d’épuration tunisiennes existantes rejettent 70 % de la production en eaux usées traitées, dans le domaine public maritime et dans le domaine public hydraulique.
En 2021, la capacité de production d’eaux usées épurées atteindra 900 000 m3/j dont 400 000 m3/j dans la région du Grand Tunis. La région du Grand Tunis atteindra donc150 millions de m3/an en 2021 (soit environ 45% de la production nationale).
Mais la stagnation du taux de réutilisation des eaux épurées montre la limite de l’approche actuelle du pays. En effet, seuls 30% des volumes produits sont réutilisés et ce, malgré toutes les incitations à cette réutilisation, notamment au plan tarifaire.
Le grand Tunis est le principal pourvoyeur en eaux usées
Celle ci a conclu que « la promotion de la réutilisation ne peut se faire que dans les régions qui souffrent d’aridité du climat et que cette demande est appelée à augmenter compte tenu des résultats des simulations des effets des changements climatiques qui prévoient une baisse de pluviométrie avec une répartition temporelle épisodique.
Les régions du centre du pays dont la pluviométrie annuelle n’excède pas 350 mm seront les plus touchées ».
C’est la région du Grand Tunis qui constituera, dans les années à venir, le pourvoyeur principal en eaux usées traitées. Ces eaux ne pouvant être réutilisées qu’à un taux assez réduit, le Golfe de Tunis va continuer à être pollué par les rejets.
Plan de mobilisation de la ressource
Une étude de pré faisabilité sur le transfert de ces eaux usées traitées du Grand Tunis vers les zones intérieures qui en ont besoin pour l’irrigation agricole (Tunis-Ouest, Zaghouan, Nabeul et Kairouan) a donc été réalisée.
L’étude relève des opportunités d’investissements pour des entreprises privées.
Face aux risques de pénurie d’eau dans l’avenir, la Tunisie a opté pour la rationalisation de l'exploitation, l'optimisation de la demande et le recours aux ressources non conventionnelles, comme les eaux usées traitées.
Un premier plan de mobilisation des ressources hydriques (1990-2001) a porté sur la réalisation de 21 barrages qui ont permis de mobiliser 740 millions de m3 par an.
Un deuxième plan (2002-2011) porte sur la réalisation de 11 barrages supplémentaires d'une capacité globale de 350 millions de m3, ce qui permettra, à l'horizon de 2011, de porter à 95 % le taux de mobilisation des ressources hydriques.
Source : Econostrum
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