Parallèlement aux projets d’unités de dessalement de l’eau de mer pour faire face à la demande en eau domestique, des stations d’épuration des eaux usées et pluviales sont en phase de réalisation.
Dans ce cas, il s’agit d’assurer les quantités d’eau nécessaires à
l’irrigation.
L’eau épurée
permettra de répondre aux besoins des agriculteurs, lesquels ont,faut-il le
noter, d’énormes difficultés à irriguer leurs champs sachant que les opérations
de forage sont coûteuses.
Il est donc attendu que les huit stations de
traitement des eaux usées, dont la réception est prévue avant 2010, vont
contribuer au développement agricole.
Au total, ces stations traiteront
annuellement 600 millions de m3.
La mobilisation des ressources hydriques s’est répercutée sur la
dotation moyenne par habitant en eau potable qui atteint actuellement 165
litres/jour par habitant, alors qu’elle n’était que de 123 litres, en 1999, et
de 160 litres en 2007, et sur la fréquence de la distribution de l’eau au niveau
des 1 541 communes du pays.
Parmi celles-ci, 70% reçoivent désormais l’eau
quotidiennement contre 45% en 1999. Le réseau national d’alimentation en eau
potable totalise 60 000 kilomètres.
La plus grande station de dessalement de l’eau de mer en Algérie et la
plus importante au monde sera réalisée à Magtaa dans l’Oranie.
La société AEC a
confié au groupe Hyflux de Singapour, en avril 2008, un contrat d’un montant de
468 millions de dollars pour la réalisation de cette unité d’une capacité de 500
000 m3/jour, soit deux fois et demie celle d’El Hamma.
Selon le ministre de
l’Energie et des Mines, c’est le projet «le plus important au monde», qui doit
entrer en service, en 2011, et couvrir les besoins en eau de près de cinq
millions d’habitants. L’usine sera réalisée sur un site de 18 ha et l’eau sera
destinée à Oran et ses environs.
Le financement sera assuré à 70% par des
banques locales avec comme chef de file la Banque nationale d’Algérie. Le délai
de réalisation de cette usine est de 28 mois.
Actuellement, plus de 50 millions de m3 d’eau dessalée, dont 15 % issus
d’eau saumâtre, sont produits tous les jours dans le monde.
En 2016, la
production devrait doubler et atteindre plus de 109 millions de m3 par jour. La
croissance pourrait être encore plus rapide que prévu, dans un marché où la
capacité des usines ne cesse d’augmenter.
Le dessalement reste encore trop cher pour les pays pauvres ou dépourvus
de gaz ou de pétrole.
Le traitement des eaux usées pour une réutilisation dans
l’irrigation contribue également à une meilleure gestion, l’agriculture étant la
principale consommatrice d’eau douce (71 % du total).
Selon les spécialistes, il ne faut pas négliger l’aspect environnemental
dans le dessalement de l’eau de mer. Dans différents rapports, les experts
s’alarment d’un développement anarchique de cette technologie. Une technologie
qui consomme beaucoup d’énergie et émet des gaz à effet de serre.
L’eau de mer contient en moyenne 35 g de sel par litre, contre 1 à 10 g
pour les eaux saumâtres.
Source : La tribune d'Alger
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