Les réformes du secteur de l'eau entreprises au Maroc depuis 1995, avec la promulgation de la loi sur l'eau, ont permis d'accroître l'efficience de la gestion des ressources hydriques, a indiqué jeudi à Istanbul, le ministre d'Etat, M. Mohamed El Yazghi.
Intervenant dans le cadre d'une conférence-débat organisée par le réseau «Re-sources» en marge du 5e Forum mondial de l'eau, M. El Yazghi a souligné que «des programmes importants, interdépendants et complémentaires ont été lancés et réalisés par le Royaume dans les domaines liés à l'accès à l'eau potable, l'assainissement et la réutilisation des eaux usées et l'amélioration de la sécurité alimentaire».
Dans son intervention intitulée «Réformes du secteur de l'eau, Clé de voûte de la sécurité alimentaire et de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement», le ministre d'Etat a indiqué que le programme visant la généralisation de l'accès à l'eau potable dans les zones rurales a permis de porter à 90 PC le taux de la population rurale alimentée en eau potable.
Quant au programme relatif au secteur de l'assainissement, il a permis, depuis son lancement en 2005, un saut quantitatif important réalisé en termes de nombre de projets d'assainissement et d'épuration des eaux usées et de volume des investissements consacrés à ce secteur.
Le troisième volet des programmes de réformes abordés par le ministre d'Etat a porté sur la modernisation du secteur agricole à travers le lancement, en 2008, du Plan «Maroc vert».
Ce plan a pour objectif de multiplier par 2 à 3 fois le Produit intérieur brut agricole au cours des 10 à 15 prochaines années, à travers le développement de près de 1300 projets pour un volume d'investissement de l'ordre de 20 milliards de dollars, a-t-il dit.
Le Plan « Maroc vert « place la question de l'eau au devant des réformes les plus importantes qui doivent assurer les conditions de réussite de sa mise en œuvre, a-t-il poursuivi, précisant que les principaux enjeux concernent la mobilisation des ressources en eau non conventionnelle, la valorisation des ressources allouées à l'irrigation et la mise en place d'une tarification incitative à l'économe et à la valorisation de l'eau.
M. El Yazghi a, par ailleurs, abordé les contraintes qui pèsent lourdement sur la gestion et la préservation des ressources en eau à travers le monde, malgré les progrès significatifs enregistrés en matière d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, d'amélioration de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pollution.
Aujourd'hui, a-t-il dit, la communauté internationale est appelée plus que jamais à se mobiliser pour faire face à la crise globale qui se profile à l'horizon dans le domaine de la gestion des ressources en eau.
Source : Le Matin
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