En visite de travail à Annaba, samedi dernier, le ministre des Transports a évoqué les mesures prises par son département pour une relance des activités de l’industrie ferroviaire algérienne dès cette année.
Profitant de son passage au sein de l’EPE Ferrovial d’El-Allelick, qui est spécialisée dans la fabrication des équipements et matériels ferroviaires, M. Amar Tou a annoncé que ces installations d’envergure sous-utilisées actuellement seront intégrées incessamment dans le plan de développement national du chemin de fer.
Un plan ambitieux appelé à couvrir 10 000 km de voie ferrée dont 4 000 sont déjà réalisés alors que 2 000 autres le seront d’ici la fin de l’année en cours.
Le programme de relance qui intéressera Ferrovial concernera également la fabrication de wagons de marchandises et de voitures de transport de voyageurs, en plus de cette de rails et traverses métalliques.
Se rendant ensuite au niveau du siège de l’entreprise de transport de Annaba, une EPE qui dispose d’une flotte d’autocars de 50 unités, tous affectés aux dessertes urbaines, le ministre a pris note des difficultés d’ordre financier qui en gênent l’activité et a demandé à ce que ses dirigeants revoient leur mode de gestion, s’ils souhaitent sa pérennité.
“Il faut éviter de sombrer dans le populisme et faire en sorte de rentabiliser le patrimoine des entreprises de transport public”, a déclaré le ministre en apprenant qu’en échange de ses prestations, ladite entreprise ne prenait à l’usager que 10 DA, alors que le coût du transport assuré lui revient quatre fois plus cher.
Et d’annoncer que ce problème de maîtrise des coûts n’était pas propre à Annaba.
“L’État a décidé de créer 7 nouvelles entreprises de transport urbain en plus des 21 autres existantes, pour cela un fonds national de soutien à l’organisation de ces entités sera ouvert dans les mois à venir.
La mission des entreprises de transport public est de mettre fin à l’anarchie qui règne dans le secteur et de fournir un service de qualité, mais elle doit s’accompagner d’une rigueur dans la gestion si on souhaite la survie de ces entreprises”.
Le chantier de la nouvelle aérogare de l’aéroport Rabah-Bitat de Annaba, que le ministre a visité en premier à son arrivée dans cette ville, a suscité un intérêt particulier mais également une grande déception chez celui-ci, à cause des lenteurs mises à le réaliser.
Pour M. Amar Tou, le retard accusé dans la réalisation du projet par la société égyptienne Arab Contractors, notamment en ce qui concerne la structure charpente, est inexcusable et il a exigé que les délais de livraison de l’ouvrage ne soient pas reportés indéfiniment.
De ce fait M. Tou a fixé à la fin décembre de l’année en cours la mise en exploitation effective de la nouvelle aérogare, sans faute. Rappelons que ce projet en plus de doter l’aéroport de Annaba d’une infrastructure de haut standing, permettra d’accueillir 700 000 passagers par an dans un premier temps avant de passer à 1 500 000 passagers par an lorsqu’il entrera en pleine phase d’exploitation.
Le ministre a procédé à l’inauguration officielle du nouveau siège de la direction régionale SNTF de Annaba, qui est implanté en plein centre-ville.
Une infrastructure, dont la conception architecturale et l’agencement illustrent parfaitement la nouvelle dynamique que veulent impulser ses responsables à la société des transports ferroviaires comme n’a pas manqué de le souligner Amar Tou.
Source : LibertéAlgérie
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