La Nouvelle Tribune : Cela fait 100 jours que vous êtes à la tête de l’ONE, quels premiers constats faites-vous ?
M. Ali Fassi Fihri : Depuis plusieurs années, l’ONE a toujours été considéré comme un acteur stratégique et un levier incontournable du développement de notre pays. Des réalisations importantes ont été enregistrées durant ces dernières décennies dans le cadre de la production concessionnelle, de la sécurité électrique, des interconnexions régionales, de la généralisation de l’accès à l’électricité, et du soutien à la compétitivité de nos industries, permettant ainsi à l’ONE d’être un opérateur de référence.
Sa notoriété est reconnue par les pouvoirs publics au niveau national et par la communauté internationale.
Cependant, la conjoncture caractérisée par une évolution importante de la demande et une érosion des marges du fait de la non répercussion des hausses des prix de matières premières (charbon, produits pétroliers, cuivre, etc.) sur les tarifs ces dernières années, ainsi que des retards importants dans le plan d’équipement a eu des conséquences négatives sur l’ONE causant ainsi plusieurs déséquilibres. Le retard dans le développement d’ouvrages de production et un déficit financier structurel n’échappent à personne.
Nous ne pouvons continuer à dramatiser la situation, mais des efforts importants doivent être consentis pour espérer aller de l’avant. Certes, la situation est délicate, mais vous vous en doutiez, elle n’est pas irréversible. Il existe des lignes de conduite à adopter. Et déjà des avancées sont réalisées.
Quelles sont-elles ?
Plusieurs signaux forts nous ont
été donnés ces dernières semaines par les pouvoirs publics pour nous accompagner
dans cette tâche :
- Réinjection de 1,5 Milliard de Dh, pour la mise à
niveau du parc de production
- Recapitalisation de 840 Millions intervenue à
fin 2008
- Récupération de créances (dont 120 du PERG), mesures prises au
niveau de la Loi de Finances 2009 (droits de douane sur l’électricité importée
et sur les lampes faible consommation,
- Baisse de 300 Dh par tonne de
fiouls, réaménagements tarifaires, etc.
Les Pouvoirs publics sont aussi très décidés à nous accompagner dans notre stratégie de développement et dans notre programme d’investissement. Il ne s’agit pas seulement de renforcer notre parc de production, mais également de réduire notre dépendance énergétique.
Une réflexion approfondie est menée et des pistes permettant d’améliorer significativement notre mixte énergétique sont en cours dans le cadre de la Stratégie Energétique du Royaume avec une part importante pour les énergies renouvelables et les ressources locales.
Quelles sont les principales mesures que vous allez prendre pour accompagner cette stratégie ?
Je rappelle d’abord que pour la gouvernance de ce plan stratégique, un Comité national d’orientation, présidé, sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, par Monsieur le Premier Ministre, a été constitué ainsi qu’un comité de pilotage, chargé du suivi de l’exécution du plan, supervisé par Madame la Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.
Concernant les actions sur l’offre, le plan d’équipement de l’ONE s’inscrit dans le cadre du Plan National des Actions Prioritaires (PNAP). Ce plan d’équipement prévoit la mise en service de près de 900 MW en 2009 avec la réalisation des groupes diesels de 116 MW à Tan Tan, des turbines à gaz de 300 MW à Mohammedia, du parc éolien de 140 MW à Tanger et de la centrale thermo solaire de 470 MW à Aïn Beni Mathar.
Pour le moyen terme, en plus du projet de turbines à gaz de 300 MW à Kenitra dont la mise en service est prévue en 2011, l’ONE a inscrit dans son plan d’équipement le projet d’extension de la centrale de Jorf Lasfar par deux unités à charbon de 350 MW chacune ainsi que la réalisation de deux unités de 660 MW au charbon à Safi.
Ces projets qui seront réalisés dans le cadre de la production privée d’électricité, seront mis en service en 2012 et 2014 respectivement, soit une puissance thermique additionnelle de 2320 MW.
Dans le domaine des énergies renouvelables, l’ONE accorde beaucoup d’importance à la mise en valeur du potentiel éolien dont dispose le Maroc. C’est ainsi qu’un projet éolien de 300 MW à Tarfaya a été lancé en 2008, dans le cadre de la production privée d’électricité, pour une mise en service en 2012.
De même, en vue d’encourager l’autoproduction à partir des énergies renouvelables, une offre de service, baptisée « EnergiPro », visant l’octroi de l’accès au réseau ONE aux clients grands compte, désirant développer des parcs éoliens pour leurs besoins exclusifs, pour assurer le transport de l’électricité produite vers les centres de consommation et le rachat par l’ONE des excédents à des tarifs incitatifs.
Les conventions signées par l’ONE avec les clients grands comptes dans le cadre de cette offre de service, totalisent à aujourd’hui près de 800 MW à réaliser entre 2010 et 2012.
Ces projets sont de nature à rétablir la marge de réserve, avec une réduction significative de la contribution des centrales au fioul et de la dépendance vis-à-vis des interconnexions qui seront, à terme, utilisées essentiellement pour opérer des arbitrages économiques
Par ailleurs, en vue de consolider son positionnement stratégique en tant que plateforme énergétique régionale, l’ONE a entamé les études de faisabilité pour le renforcement de l’interconnexion avec l’Espagne par un 3ème câble sous marin. Ce projet permettra d’augmenter la capacité commerciale de l’interconnexion.
De plus, des Appels d’Offres sont en préparation pour les projets de valorisation des schistes bitumineux de Tarfaya et de l’équipement hydroélectrique marin de la Sebkha de Tah faisant ainsi de la région de Tarfaya une plateforme énergétique de portée nationale.
S’agissant de la demande, l’opération INARA, considérée comme l’une des principales actions sur la demande et visant à terme le remplacement de 15 millions de lampes à incandescence par des lampes basse consommation (LBC), s’inscrit dans le cadre du Plan National d’Actions Prioritaires (PNAP) ayant fait l’objet du contrat programme signé le 8 Juillet 2008 à Oujda entre l’ONE et l’Etat.
La première phase de cette opération a été lancée par l’ONE en 2008 pour un total de 5 millions de LBC.
A ce jour, plus de 2 500 000 LBC ont été installées. Cette première phase dont l’achèvement est prévu fin mai 2009 permettra une réduction de l’appel de charge en heures de pointe de 200 MW environ.
Concernant les mesures tarifaires, Il convient de signaler un tarif super pointe pour les clients THT-HT qui vise à inciter les clients grands comptes, alimentés en très haute et haute tension, à s’effacer davantage pendant les heures de forts appels de puissance tout en réalisant des gains sur leurs factures, a été introduit. L’effacement escompté de ces clients en heures de pointe est estimé à 87 MW.
Dans le même registre, un modèle baptisé -20%/-20% consistant à inciter les clients à usage domestique, privé ou patenté à réduire leurs consommations d’électricité par le biais d’une ristourne offerte en fonction de l’énergie économisée, sera mis en place incessamment.
Enfin, il y a lieu de signaler que l’ONE a proposé une nouvelle tarification optionnelle pour les clients Basse Tension, visant à réduire l’appel d’énergie pendant les heures de pointe.
Cette formule tarifaire, qui cible les clients gros consommateurs Ménages et Force Motrice, comporte deux postes horaires (Heures de Pointe et Heures Normales) et incite les clients à s’effacer partiellement pendant les heures de pointe et/ou à déplacer l’utilisation d’une partie de leurs équipements des heures de pointe vers les autres plages horaires et ce, tout en réalisant des gains sur leurs factures.
Et aujourd’hui, sur le plan de l’exploitation comment se présentent les choses ?
DIEU merci, les dernières pluies nous permettent la mobilisation de plusieurs milliards de m3 d'eau, dans différents barrages du Royaume, à un moment où les ressources hydriques se sont faites rares ces dernières années.
Les ouvrages hydrauliques de l’ONE reprennent une place importante dans la couverture des besoins de pointe, permettant d’éviter la mise en service de moyens chers. De même la conjoncture actuelle sur le marché des combustibles est favorable à l’ONE.
C’est tout bénéfice pour notre politique de placement pour optimiser à la fois l’offre, mais également la demande et donc les coûts internes.
De plus, toutes les équipes d’exploitation sont fortement mobilisées en attendant l’arrivée des nouveaux moyens de production pour assurer dans les meilleures conditions à partir des ouvrages existants la couverture de la période de pointe et la gestion optimale du transport et du dispatching de l’électricité.
Sur le plan interne, quelles sont les mesures que vous
avez prises pour relever tous ces défis ?
Pour faire aboutir de manière
efficace les objectifs suscités, nous nous investirons dans une logique de
décentralisation et de délégation, ce qui à notre avis consolidera et ratifiera
notre démarche de modernisation et d’incitation à l’initiative et à
l’innovation.
Elle doit rapprocher le processus de décision des différents intervenants favorisant ainsi l’émergence et la proximité afin de préserver la pérennité et la continuité du service public pour lequel nous œuvrons tous.
Dans le même ordre d’idées, la révision de nos méthodes de gestion de projets s’avère indispensable. Notre politique est de développer une approche holistique vis-à-vis de l’anticipation et du volontarisme, qui devra tenir compte des différents vecteurs, répondre aux contraintes et exigences actuelles, satisfaire une demande en plein essor et surtout créer de la valeur.
Notre croissance passe nécessairement par une sécurisation des approvisionnements énergétiques, l’amélioration de la qualité de service ainsi que l’amélioration de la gouvernance selon les principes d’indépendance, de transparence et d’imputabilité.
Par ailleurs, en 2008, l’ONE a connu une réorganisation importante et lourde dans le but de répondre aux bases nouvelles du management. Néanmoins, quelques légers réajustements s’avèrent indispensables pour la rendre encore plus performante.
Pour cela, une équipe constituée de responsables chevronnés et experts de l’ONE en la matière a été mise en place et les principales recommandations sont attendues pour début Avril 2009.
D’autre part, le système d’information instauré récemment est un moyen de pilotage et de monitoring d’excellence. Il doit guider les différents responsables dans l’exercice de leur fonction et répondre à leurs besoins d’une manière efficace et efficiente.
Les Directions opérationnelles ont été invitées à œuvrer pour améliorer significativement la qualité de nos services et à répondre à des attentes diversifiées, pour une meilleure satisfaction de notre clientèle. Et surtout accompagner le développement économique et social que connaît notre pays.
Nous devons garder en mémoire que l’ONE est une institution dont les ressources humaines sont le principal patrimoine. Ses femmes et ses hommes disposent d’une expertise qui est reconnue tant sur le plan national qu’international.
Nous sommes aujourd’hui fortement interpellés. Il nous faut réussir à construire l’ONE de demain !
Si la conjoncture internationale a longtemps desservi l’ONE du fait de la folie haussière qui a marqué pratiquement tout au long de 2008 les cours mondiaux des matières premières, (et surtout le pétrole), il faut constater et se réjouir aujourd’hui de l’apaisement des tensions inflationnistes, du fait, certes, de la crise mondiale qui sévit depuis plusieurs mois.
C’est ainsi, par exemple, qu’à l’automne 2008, le baril de pétrole se négociait autour de 120 dollars. Actuellement, pour son approvisionnement, l’ONE se fournit à des prix beaucoup plus attractifs puisque les cours mondiaux gravitent autour de 35 dollars !
Autre facteur qui a permis de desserrer l’étau autour de l’Office National de l’Électricité, la pluviométrie abondante qui a induit la production d’énergie hydraulique quasiment gratuite, source donc d’économies majeures pour les finances de l’office. Aujourd’hui, avec le turbinage ininterrompu des barrages, (qui sont quasiment tous pleins à ras bord), l’ONE dispose d’une capacité de 1200 MW sur les 4000 MW de l’appel à la pointe.
Autant d’énergie à très faible coût de production qui évite le recours à la SAMIR, fournisseur traditionnel de l’ONE en fuel. Cette manne céleste permet donc au Maroc d’économiser plusieurs centaines de millions de dirhams, en devises fortes de surcroît…
En outre, depuis le début du mois de février, conformément aux décisions conjointement prises par le Ministère des Finances, celui de l’Energie et des Mines et le département des Affaires générales et Économiques, l’ONE bénéficie d’une ristourne de 300 dirhams la tonne de fuel, ce qui ramène son prix à 2365 dirhams TTC.
Cette mesure est à rapprocher des ajustements tarifaires positifs qui ont été consentis pour le gazole 50 ppm et le super sans plomb et qui ont grandement ravis les consommateurs qui ne comprenaient pas que la baisse des cours mondiaux des hydrocarbures ne soit pas répercutée au niveau des prix à la pompe.
D’autre part, le niveau des réserves atteint par les différents barrages (fruits de la sagesse de feu Hassan II et de sa politique d’érection d’un barrage par an durant les décennies 70 et 80 du siècle dernier), permet d’envisager l’avenir énergétique et hydraulique du Royaume avec un optimisme certain.
A titre d’exemple, le barrage Al Wahda, le plus grand du pays, possède actuellement des réserves estimées à près de 4 milliards de mètres cubes quand on sait que la consommation totale du Maroc ne dépasse pas le milliard de mètres cubes par an d’eau potable!
Le seul barrage de Sidi Mohammed ben Abdallah, qui alimente les agglomérations urbaines de Rabat et Casablanca est actuellement à son niveau maximal et ses eaux permettront de satisfaire le besoin de ces deux villes pour les trois années à venir au moins…
Globalement donc, on estime
aujourd’hui, alors que la fonte des neiges n’est pas encore intervenue, que les
réserves hydrauliques du Maroc, (qui souffre pourtant de déficit hydrique
structurel), sont assurées pour les trois années à venir, sans tenir compte, en
outre, de la reconstitution des nappes phréatiques.
Fahd Yata
Des projets urgents ?
L’une des causes majeures de la crise vécue par l’ONE au cours des derniers mois, matérialisée notamment par plusieurs délestages, résidait dans l’incohérence du programme de développement stratégique des outils de production d’énergie électrique.
Cette lacune grave a été dépassée grâce à la programmation de plusieurs projets qui permettront d’assurer dans les prochains mois et surtout les années à venir les besoins croissants du Maroc qui, malgré la crise conjoncturelle induite par le bouleversement financier mondial, devraient s’inscrire en hausse structurelle tout au long de la prochaine décennie.
Plusieurs projets d’envergure sont aujourd’hui en cours de réalisation ou de planification (voir les réponses de M. Ali Fassi Fihri dans l’entretien ci-contre), mais on précisera, en outre, que l’ONE se propose de mettre en place, en partenariat avec Taqa, la filiale du holding d’Abu Dhabi, ADWEA, qui a racheté la centrale de Jorf Lasfar à l’Américain CMS, deux centrales thermiques, Jorf 5 et 6, de 350 MW chacune à l’horizon 2012.
Par ailleurs, pour le projet de centrale de Safi, dont l’appel d’offres international est déjà lancé, se pose la problématique du port destiné à accueillir les navires transportant le charbon destiné à la production sur ce site.
Des discussions sont aujourd’hui en cours avec un client et partenaire de l’ONE, l’OCP, qui planifie également de nouvelles infrastructures dans la région, ainsi qu’avec les départements ministériels concernés pour la construction d’un nouveau port à usages multiples.
Conforté par l’expérience réussie de l’interconnexion avec l’Espagne, l’ONE pourrait s’intéresser à la mise en place d’infrastructures d’accueil et de transport de gaz naturel comme un pipe line qui relierait l’Europe au Maroc pour fournir le Royaume en gaz acheté sur les marchés du Vieux Continent.
La faisabilité d’un tel projet est encore à l’étude, mais on ne saurait oublier qu’il existe aujourd’hui, grâce à la clairvoyance royale, un fonds spécial doté d’un milliard de dollars destiné à financer des projets de développement et de production d’énergie.
Ce fonds est le réceptacle des dons saoudiens et émiratis de 2008 (500 millions et 300 millions de dollars respectivement) auxquels il convient d’ajouter la contribution du Fonds Hassan II d’un montant de 200 M $ US.
Enfin, on ne manquera pas de mentionner le parti pris délibéré et positif du Royaume en faveur du développement des énergies alternatives et renouvelables, en plein accord avec les nécessités environnementales.
On citera à ce sujet le parc éolien de Tarfaya, d’une puissance de 300 MW, mais aussi le plan solaire euroméditerranéen, auquel le Maroc a adhéré du fait des atouts climatiques qui sont les siens.
Pour l’heure donc, s’il est clair que la production d’énergie est assurée, s’il faut remarquer que les détestables délestages ne se sont plus reproduits, grâce à une veille permanente des équipes de l’ONE qui gèrent les pics de consommation avec la plus grande rigueur, on soulignera également que les pluies abondantes ont réduit les tensions sur le réseau du fait notamment de l’absence conjoncturelle de pompage agricole.
Cette question de la prévision
des besoins énergétiques du pays, la problématique des énergies renouvelables et
la planification stratégique du développement de la production d’énergie, seront
d’ailleurs abordés et étudiés en profondeur lors des prochaines Assises de
l’Énergie qui se tiendront au début du mois de mars à Rabat sous l’égide du
ministère dirigée par Mme Amina Benkhadra.
Le nerf de la
guerre ?
Comme évoqué dans l’article précédent, la situation de l’ONE était catastrophique lors de la nomination de M. Ali Fassi Fihri en novembre dernier.
Depuis, de gros efforts de restructuration financière, de recouvrement des créances impayées et de recapitalisation ont été menés à bien, autorisant donc à appréhender l’avenir avec un optimisme réaliste.
C’est ainsi qu’au terme de l’année dernière, l’ONE a pu récupérer auprès de gros clients comme les communes et les municipalités 120 millions de dirhams de créances jusque-là impayées, grâce à la compréhension du ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, autre motif de satisfaction pour l’ONE, en décembre 2008, une première recapitalisation de 840 millions de dirhams est intervenue qui est suivie en 2009 par une deuxième recapitalisation de 1, 5 milliard de dirhams, ce qui ramènera les fonds propres de l’office à un « niveau acceptable ».
Enfin, des sources sérieuses annoncent une hausse imminente des tarifs d’électricité, non pour les ménages et l’usage privé (ce qui évitera tout mécontentement social), mais pour les moyenne, haute et très haute tensions ainsi que pour les administrations et l’éclairage public.
Les sources de La Nouvelle Tribune précisent cependant que cette hausse serait modérée (environ de 3 à 5 centimes le kWh), non applicable donc aux ménages et surtout accompagnée d’une tarification optionnelle. En effet, les gros consommateurs pourront bénéficier d’une tarification inférieure en cas d’appel d’énergie en dehors des horaires de pics de consommation globale, ce qui leur induira des ristournes conséquentes sur leurs factures.
En outre, du fait de la situation difficile de certains secteurs industriels, tels l’automobile ou le textile, l’ONE, en pleine concertation avec les groupements professionnels et la tutelle ministérielle, consentirait une tarification spéciale, de « soutien ».
Enfin, les administrations publiques, par essence (sic) énergivores, devraient continuer à s’équiper en lampes à faible consommation, confirmant ainsi le succès d’une politique mise en place l’an dernier et qui a incontestablement porté ses premiers fruits.
Cela, effectivement, permettrait également des économies au niveau de la facturation.
La hausse, absolument nécessaire du fait du différentiel constaté entre le coût de facturation et celui de production, serait ainsi supportable par les gros consommateurs qui devraient, en aménageant leurs horaires d’appels d’énergie, profiter de la tarification optionnelle.
Source : La Nouvelle Tribune
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