A peu de chose près, la ministre de l’Energie, Amina Benkhadra, et le président américain, Barack Obama, ont eu la même réaction face à la décroissance de la consommation énergétique (baisse de 0,3% au niveau mondial).
Chacun a revu sa feuille de route en établissant de nouveaux scénarios pour répondre aux exigences économiques de l’heure.
Ainsi, Benkhadra privilégie l’éolien (potentiel de 25.000 MW), le solaire (3.000 heures/an soit une irradiation de 5 KWh/m2/an), l’électronucléaire, la biomasse, pour arriver à mettre en place, dans les 10 prochaines années, «un modèle énergétique moins gourmand et moins dépendant de l’étranger».
Aussi faudrait-il que ces «assises ne se limitent pas seulement à une rencontre et des discours convenus, mais ressortent avec un véritable état des lieux et une feuille de route conduisant à légiférer une politique d’énergie appropriée», s’exclame Moulay Abdallah Alaoui, président à la Fédération de l’énergie.
L’enjeu sera de développer, à terme, les filières électricité et produits pétroliers, mais de dynamiser aussi les autres ressources.
Pour cela, l’Etat doit assurer la péréquation requise pour la programmation des énergies renouvelables.
Ou encore, par le truchement des systèmes de contrats-programmes, «inciter les opérateurs privés à développer les infrastructures de réception, de stockage de sécurité, de transport, ainsi qu’un outil de raffinage performant».
Autrement dit, la politique de l’énergie doit répondre aux besoins de développement des différents secteurs socioéconomiques du Royaume. Pour cela, le fonds pour le développement de 1 milliard de dollars, formé de dons d’Arabie saoudite (500 millions de dollars), des Emirats arabes Unis (300 millions) et du Fonds Hassan II pour le développement économique et social (200 millions), ne suffit pas.
C’est pourquoi Benkhadra sollicite les banquiers.
En rencontrant le groupement professionnel (GPBM) en novembre dernier la ministre a annoncé que la mise en œuvre du plan nécessitera, pour les 6 prochaines années, un investissement de 83 milliards de DH.
Le message est clair: les banques doivent mettre la main à la poche si l’on veut mener à bien la politique énergétique du Royaume.
Source : l'Economiste
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