A travers les deux projets phares à savoir le complexe gazier de Skikda,
devant entrer en production dans trois ans, et celui d’Arzew, une année après,
avec respectivement une capacité de production de 4,5 et 4,7 millions de tonnes
par an, l’Algérie aura de larges possibilités d’augmenter conséquemment ses
capacités de production de gaz naturel de l’ordre de 30%, ce qui lui permettra
d’atteindre l’objectif d’exporter environ 85 milliards de m3 de gaz en 2010 et
100 milliards de m3 à l’horizon 2015.
Une force énergétiquement
indéniable pour l’Algérie qui a multiplié les investissements dans le secteur
énergétique et varié ses clients pour pallier les perturbations du marché
pétrolier devenu plus qu’incertain.
La production de gaz s’est imposée par l’importance des réserves et aussi par la demande mondiale en croissance continue, faisant de l’Algérie un fournisseur fiable, comme le démontrent les différents accords avec les clients les plus exigeants dont l’Europe, pourtant très frileuse dès qu’il s’agit de sécuriser ses approvisionnements.
Durant l’année qui vient de s’achever, l’Algérie a dépassé le cap de un milliard de m3, résultat d’un large programme de réhabilitation des installations et modernisation des équipements de raffinage, avec trois nouvelles raffineries, qui lui permettent, aujourd’hui, d’envisager une amélioration conséquente de la production gazière et conforte l’autorité de la compagnie nationale Sonatrach dans le choix de ses partenaires stratégiques.
Dans cette même Europe, en plus de l’Italie et l’Espagne, qui se disputent la priorité sur le gaz algérien, un autre client, en l’occurrence la Grande-Bretagne, compte de son côté augmenter sa part en prévoyant une hausse de pas moins de 10% de ses importations de gaz algérien.
L’Algérie, qui détient en Europe et aux Etats-Unis, respectivement 13 et 20 % des parts de marché, ouvre grand les yeux pour voir très loin et pourquoi pas, le marché asiatique pour faire de notre pays, selon les estimations du ministre de l’Energie, «un grand pays exportateur de GNL», garantissant de la sorte une plus value en matière de recettes surtout en ces temps de récession économique où la demande sur le pétrole se fait de plus en faible, occasionnant des manques à gagner importants.
Outre la vente du gaz en l’état, il est aussi mis en place une stratégie de développement des industries à partir du gaz et l’exploitation de produits chimiques et pétrochimiques, et pour lesquels l’Algérie a consenti 45 milliards de dollars supplémentaires au titre des investissements pour les cinq prochaines années.
Source : La Nouvelle République
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