ACCÉDER à une eau potable propre et en quantité suffisante est l’un des objectifs les plus stratégiques du pays. Face aux besoins accrus en eau et en assainissement, cette ressource dite renouvelable est, désormais, «épuisable».
Pour tout le monde, l’enjeu est de retrouver une plus forte adéquation entre ressource en eau et besoins. Ainsi, il importe d’inciter les gens à prendre des mesures permettant une consommation modérée de l’eau et un meilleur respect de l’environnement.
Dans ce sens, la Chaire Unesco interdisciplinaire pour une gestion durable de l’eau veut promouvoir une stratégie globale pour tenter de rationaliser les pratiques et les modes de consommation de la ressource.
Son objectif est de «faire prendre conscience que cette ressource, devenue plus rare et plus vulnérable, est un facteur déterminant de développement durable et de paix sociale».
Associée à la vie, à la santé et à la sécurité, l’eau implique, en effet, une grande vigilance face aux risques de son épuisement. Aujourd’hui, entreprises privées, administrations publiques, ONG et collectivités locales souhaitent stimuler un développement durable des activités économiques utilisatrices d’eau.
C’est d’ailleurs l’objet du premier Salon international des technologies de l’eau et de l’assainissement «SITeau» qui s’est clôturé, samedi dernier, à Casablanca
Pour rappel, il a été organisé par l’Alliance Maghreb Machrek pour l’eau (ALMAE) et la Chaire Unesco pour une gestion durable de l’eau, en partenariat avec le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, le secrétariat d’Etat chargé de l’eau et de l’environnement et la ville de Casablanca.
A travers ses débats animés par des experts nationaux et internationaux, le «SITeau» a été l’occasion d’identifier les problèmes communs de gestion de l’eau, mais aussi d’échanger les expériences en matière de technologies de l’eau et de l’assainissement.
Il faut savoir que «les choix technologiques représentent une partie de la solution», déclare Houria Tazi Sadeq, présidente de l’ALMAE et titulaire de la Chaire Unesco pour une gestion durable de l’eau.
Ainsi, nombreuses ont été les technologies innovantes de l’eau présentées par les différents exposants. Parmi les nouvelles méthodes de gestion de l’utilisation de l’eau, il a été proposé: la privatisation sociale de l’eau, le partenariat entre le public et le privé et la gestion intégrée des ressources.
Pour Nabil Benkirane, gérant de la société «Aquadyn», spécialisée dans la purification et la dynamisation de l’eau, «l’or bleu est constamment malmené». Il souligne que «l’eau doit être un fluide purifiant et conservant ses propriétés essentielles».
«En exposant notre fontaine (Mélusine), on a appris que nombreux sont les acteurs qui sont intéressés par notre nouvelle technique», poursuit le responsable.
Pour sa part, Khalid Bachouchi, manager associé à «H2eaux développement», société spécialisée dans le traitement des eaux usées, affirme: «grâce au SITeau, on a pu être en contact direct avec les professionnels. Ce qui nous a permis de diffuser facilement notre technique».
Et d’ajouter: «elle est la solution la plus adaptée aux besoins des particuliers, constructeurs, aménageurs, industriels et collectivités».
«Contrairement aux systèmes à boues activées, notre station d’épuration (BioDisc) garantit un rendement épuratoire insensible aux variations et aux pics de flux et optimal à partir d’un taux d’occupation de 20%, et jusqu’à une surcharge de 120%», explique Amine Imanssar, autre manager associé de la société.
Source : l'Economiste
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