Le Geeref, fonds européen de soutien aux énergies propres, décide d’un premier investissement de 22 millions € en faveur de projets en Afrique et en Asie.
Le Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (Geeref), mis en place par la Commission européenne pour aider les pays en développement et les économies en transition à accéder à l'énergie propre, a décidé d’une première série d'investissements pour un montant total de 22 millions €.
Réalisés dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, ces investissements financeront, en Afrique subsaharienne et australe ainsi qu’en Asie, des projets à petite échelle dans le domaine des énergies renouvelables.
Cette annonce a été faite jeudi par M. Stavros Dimas, membre de la Commission européenne chargé de l'environnement, à l'occasion d'une présentation du Geeref, dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le changement climatique à Poznan, en Pologne. «Le Geeref offre une plateforme financière pour soutenir la lutte mondiale non seulement contre le changement climatique, mais aussi contre la pauvreté», a déclaré M. Dimas. «La recherche en parallèle d’une solution à ces deux questions est au cœur de la ‘vision commune’ de l’Union européenne en vue de l’accord international global sur le changement climatique que nous négocions à Poznan et que nous devons conclure d’ici la fin de l’année 2009.»
Le comité d’investissement du Geeref a donné son approbation préliminaire à des investissements pour un montant total de 22 millions € dans deux fonds commerciaux consacrés aux énergies renouvelables.
Le premier concerne des projets en Afrique subsaharienne et australe et le second est centré sur l’Asie, et plus particulièrement sur l’Inde. Les deux fonds investiront des capitaux dans des projets d’énergie renouvelable, comme l’éolien, le petit hydroélectrique, la biomasse ou la récupération du méthane. Dans les régions couvertes par ces deux fonds, le marché n’offre pas suffisamment de possibilités d’investissement dans ce type de projets.
«À travers le monde, 1,6 milliard de personnes n’ont toujours pas d’accès régulier à des services énergétiques fiables. Les investissements du Geeref permettront d’accélérer le transfert, le développement et le déploiement de technologies respectueuses de l’environnement et contribueront ainsi à assurer aux habitants des régions les plus pauvres du globe des approvisionnements en énergie sûrs et propres», a déclaré M. Louis Michel, membre de la Commission européenne chargé du développement et de l’aide humanitaire.
Le Geeref, dont la création a été décidée par la Commission en 2006, investira principalement dans des fonds et structures d’investissement similaires consacrés aux infrastructures dans le domaine des énergies durables et des énergies renouvelables et adaptés aux réalités et besoins des régions concernées.
Avec d’autres partenaires, il réalisera des co-investissements dans des projets spécifiques. L’accent sera mis sur les investissements d’un montant inférieur à 10 millions €, ceux-ci étant le plus souvent ignorés par les investisseurs privés et les institutions financières internationales.
Il est prévu que le Geeref investisse dans des sous-fonds régionaux pour la région Afrique, Caraïbes et Pacifique (région ACP), l’Afrique du Nord, les pays d’Europe orientale non membres de l’Union européenne, l’Amérique latine et l’Asie.
Ensemble, la Commission européenne, l’Allemagne et la Norvège ont affecté au Geeref un montant d’environ 110 millions € pour la période 2007-2011, et il est prévu que d’autres acteurs public et privés apportent un financement complémentaire.
Le Geeref est géré par un comité d’investissement rassemblant des représentants des actionnaires et des experts du secteur. Il est conseillé par la Banque européenne d'investissement et le Fonds européen d'investissement.
Source : Enerzine
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