Mettant en valeur l’important potentiel solaire de l’Algérie, estimé à quelque 3.000 heures d’ensoleillement par an, plusieurs opérateurs allemands, spécialisés dans la production et l’exploitation de l’énergie solaire, ont exprimé, dimanche, lors d’un séminaire algéro-allemand consacré aux énergies renouvelables, leur volonté de participer au développement de l’utilisation de cette énergie, notamment dans le domaine de l’électricité.
Dans son intervention, le manager de la société allemande EnergieTechnik, Karl Ferdinand Shultz, a indiqué qu’en participant à cette rencontre, son but est de « présenter en Algérie les produits et services offerts par la compagnie qu’il représente comme la fabrication et l’installation de plaques et panneaux photovoltaïques, le développement des systèmes d’exploitation technique et la distribution sur réseau de l’énergie électrique solaire ainsi que la fabrication de chauffes eaux solaires destinés aux ménages et aux grands consommateurs.
Lors d’un point de presse, M. Schultz a précisé qu’il souhaiterait « étendre ses activités en Algérie après avoir investi plusieurs marchés dans le Moyen-Orient ou l’Afrique du Nord, connus pour leur fort potentiel solaire, en axant les efforts principalement sur le photovoltaïque ».
Ce dernier propose d’opérer, avec un partenaire algérien, pour la commercialisation des équipements ainsi que l’installation du système d’exploitation et sa connexion avec le réseau national d’énergie électrique.
Quant au représentant du groupe GCFE, filiale algérienne de la compagnie allemande Han GMBA, créée en 2008 et qui opère essentiellement dans la conception et la réalisation de différents équipements relatifs à l’utilisation de l’énergie solaire pour l’électricité et le chauffage, il a lancé un appel aux pouvoirs publics pour sensibiliser les consommateurs des avantages écologiques et économiques de l’utilisation de cette énergie et de renforcer la connexion des installations solaires au réseau national de distribution d’électricité pour écouler cette énergie produite et dont la compétitivité du coût est en nette amélioration.
Comme mesure incitative, les pouvoirs publics devront encourager l’opérateur de distribution électrique (Sonelgaz) d’inclure une part du solaire dans l’ensemble de l’énergie qu’elle produit ou achète auprès de producteurs tiers et d’assurer aux opérateurs publics ou privés une débouchée sur le marché intérieur ou même régional de leur production, a résumé le représentant de l’Association allemande des énergies nouvelles, Ruggero Schleicher-Tappeser.
Au chapitre des besoins de l’Algérie, la responsable de recherche à l’Agence algérienne de développement des énergies renouvelables, New Energy Algeria (NEAL), Aïcha Adamou, a appelé ces opérateurs à développer leurs activités en Algérie sur le plan technique à travers le transfert de leur technologie et savoir-faire aux ingénieurs nationaux et de les former afin d’en finir avec la dépendance technique de l’étranger et de ne pas se limiter à la commercialisation de leurs produits et services.
Mme Adamou, qui plaide pour une promotion plus soutenue de l’utilisation de l’énergie solaire dans les différents aspects de la vie quotidienne en Algérie, a expliqué que « le solaire thermique demeure actuellement la meilleure option à développer en Algérie vu son coût très compétitif par rapport aux plaques photovoltaïques dont les prix sont très élevés, alors que leur technologie ne permet pas une longue période de stockage d’énergie ».
Source : AlgérieDZ
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