La Libye négocie un virage à 360 degrés!
La Jamahariya est en train d’opérer un important retour dans le giron de l’économie régionale voire mondiale.
Tout Tripoli est en chantier et les multinationales se précipitent vers ce nouveau marché à fort potentiel de développement. Le tout sur fond de conjoncture internationale morose.
«Le marché libyen n’a jamais offert un environnement d’investissement aussi favorable depuis la levée des sanctions, imposées en 1992», répètent des hommes d’affaires réunis dans les nouveaux salons huppés des hôtels de Tripoli. BTP, immobilier, tourisme, commerce & services, hôtellerie, recherche scientifique, production pétrolière…
En clair, il y a de nombreux marchés à prendre. Américains, Chinois, Allemands, Français, Italiens, Japonais… l’ont compris et investissent à tour de bras.
De nouvelles relations de diplomatie économique et une nouvelle génération de projets sont désormais enclenchées. Ce que les Libyens perçoivent comme un gage de confiance internationale dans un contexte économique très difficile.
Mais la Jamahiriya soigne mieux son image et récolte déjà les premiers fruits.
En témoigne le dernier projet en date, lancé en grande pompe le 9 novembre à Tripoli. Il s’agit d’un mégaprojet de 5 milliards de dollars dédié à l’industrie énergétique.
Baptisé la cité de l’énergie, ce nouveau concept industriel porte sur la construction d’une ville nouvelle à Sabaratha, à 70 km à l’ouest de la capitale.
Un hub régional qui est érigé en plate-forme internationale des investissements dans le domaine énergétique à proximité de l’aéroport, du port et d’un important réseau autoroutier. Un accord vient d’être signé entre le Fonds libyen de développement économique et social et le Fonds d’investissement bahreïni, Golf Finance House (GFH).
Le site s’étend sur une superficie globale de 6 km2. Un complexe énergétique avec des installations de nouvelle génération qui s’inscrit dans la lignée des prévisions de Kadhafi. Lequel table sur une production de 3 millions de barils à l’horizon 2013.
A noter que la Libyedétient la première réserve continentale de pétrole en plus de ressources gazières considérables.
Le carburant libyen est très prisé et réputé pour la qualité de son raffinage. Comme son nom l’indique, la cité de l’énergie sera une ville à part entière sur le modèle ultramoderne de Dubaï.
Une cité dédiée non seulement aux investissements dans le pétrole, mais elle est aussi un complexe intégré orienté services et shopping.
Au menu aussi, une «Tour d’Afrique des services», des plateaux de bureaux et un centre important pour les multinationales spécialisées dans l’utilisation d’équipements technologiques de pointe (énergie & pétrole)…
En plus des affaires, la cité de l’énergie sera aussi un lieu de vie avec des hôtels, des résidences haut standing et des lieux d’animation.
Par ailleurs, un centre s’occupera de la réglementation environnementale, un autre sera consacré au tertiaire en plus du volet externalisation…
Le lancement du chantier est prévu pour début 2009 et les premières livraisons sont attendues pour 2013-2014. Pour les concepteurs du projet, les enjeux d’un tel investissement seront multiples non seulement pour la Libye mais pour l’ensemble des pays de la région.
Esam Janahi, président de la banque d’investissement GFH, parle d’un pôle d’attractivité des investissements étrangers avec des effets d’entraînement multiples en termes de création d’emplois et d’opportunités d’affaires.
L’on annonce la création de plus de 30.000 emplois. Mais là encore, la problématique des ressources humaines hautement qualifiées sera posée.
Sur ce point précis, les Libyens ne se font pas de complexe: priorité à la main-d’œuvre locale mais, s’il le faut, des compétences étrangères seront importées.
Source : MarocInfo
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