La Tunisie célèbre le 21ème anniversaire du Changement en étant confiante en l'avenir, grâce aux nombreux acquis réalisés par ses fils et ses filles avec autant d'énergie et de compétence, au service de la prospérité de la nation.
Les progrès accomplis dans le secteur de la santé en sont la meilleure illustration. C'est pourquoi le pays projette de devenir un pôle d'exportation dans ce domaine d'ici 2016.
Cet ambitieux projet initié par le Président Ben Ali vise à conférer au secteur une plus grande envergure internationale et à consolider son rang dans le commerce mondial des services de santé.
D'ores et déjà, la Tunisie a accueilli, en 2007, pas moins de 102 mille visiteurs étrangers pour des soins de santé, notamment en chirurgie esthétique, ophtalmologie, orthopédie et chirurgie cardio-vasculaire. La Tunisie se classe deuxième en Afrique dans ce domaine.
Elle est, également, une destination prisée par les curistes étrangers qui étaient 150 mille à fréquenter les centres tunisiens en 2007, ce qui vaut au pays le deuxième rang mondial en thalassothérapie.
La Tunisie ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Toute une stratégie est mise en œuvre pour aller de l'avant et conquérir de nouvelles positions sur le marché mondial des services de santé.
Les divers intervenants dans ce domaine (professionnels de la santé, investisseurs, administration et législateurs) sont appelés à conjuguer leurs efforts pour mettre sur pied cette stratégie dont les contours ont été définis lors du Conseil ministériel tenu le 5 septembre 2008.
On s'attelle, déjà, à la mise en route de ce vaste chantier qui prévoit la création d'une direction chargée d'encadrer le secteur médical privé et le lancement d'une structure de promotion de l'exportation des services de santé et d'assistance aux promoteurs.
Le renforcement de l'exportation des médicaments génériques, bio-médicaments et phyto-médicaments, est, également, prévu par la stratégie mise en place. La réalisation d'un tel objectif permettra de consolider un secteur qui couvre, déjà, près de 50% des besoins du pays en médicaments.
Afin de garantir le succès de cette stratégie, la législation doit suivre les progrès en cours. C'est pourquoi, l'Etat se penche sur l'actualisation des textes régissant les activités exportatrices des services médicaux.
Des efforts particuliers seront déployés, parallèlement, pour la mise à niveau des cadres médicaux et l'adaptation des services de santé aux normes internationales.
Pour ce faire, il sera procédé à la création d'un organisme public autonome ayant compétence en matière d'agrément, de certification et d'évaluation de la conformité aux normes.
Cette stratégie prévoit, en outre, la création d'une Cité médicale et de zones sanitaires abritant des projets off-shore (à l'instar des zones industrielles).
Ces réalisations en perspective interviennent à un moment où la Tunisie s'engage dans des mégaprojets immobiliers et d'infrastructure devant faire de certaines de ses grandes villes de véritables métropoles («Porte de la Méditerranée» sur les Berges du Lac-sud de Tunis, la Cité des sports -Berges du Lac-Nord de Tunis, le pont suspendu de Radès-La Goulette, l'aéroport d'Enfidha, le port en eau profonde d'Enfidha).
Le succès de la destination Tunisie auprès des personnes âgées d'Europe et d'Amérique du Nord qui effectuent des séjours de longue durée, à Hammamet, Sousse ou Djerba, a inspiré l'idée de créer des villages de tourisme de santé (Conseil ministériel du 5 septembre 2008).
Le pays s'oriente en même temps vers le tourisme de convalescence (même conseil ministériel), un créneau porteur qui s'inscrit dans le prolongement du développement du tourisme de santé.
L'intérêt pour les prestations de santé en Tunisie est manifesté non seulement par les particuliers, mais aussi par des Etats arabes, africains et européens, en l'occurrence, qui font de plus en plus appel aux compétences médicales et paramédicales tunisiennes.
D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si la Tunisie a été élue à la vice-présidence du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), laquelle organisation a prorogé le choix porté sur la Tunisie pour abriter le siège du Centre méditerranéen pour la réduction de la vulnérabilité.
Toujours en matière de santé, la Tunisie est, également, prisée dans le domaine du tourisme de congrès. Des rendez-vous aussi prestigieux que le colloque international francophone de Médecine nucléaire ont lieu en Tunisie, sans oublier la réunion régionale de l'OMS sur la situation de la santé maternelle et infantile pour la Méditerranée orientale, le quatrième cours international de l'OMS destiné aux experts en gestion des situations d'urgence avec la collaboration du Centre méditerranéen de l'OMS pour la réduction de la vulnérabilité et avec la participation d'une trentaine de pays des cinq continents, ou encore le congrès méditerranéen de neurologie pédiatrique, le congrès africain de neuropédiatrie ainsi que ceux de la fédération maghrébine des maladies respiratoires et de la société italienne de pédiatrie préventive et sociale (SIPPS). Toutes ces manifestations d'envergure ont eu lieu durant la seule année 2008.
La Tunisie attire, également, les investisseurs étrangers dans le domaine de la santé. C'est ainsi que sa capitale a été choisie par le grand groupe hospitalier nippon 'TOKUSHUKAI' pour abriter un grand hôpital privé. Ce sera le premier projet du genre que le groupe projette de réaliser en Afrique et dans le Monde arabe.
Le niveau de compétence atteint par les cadres médicaux tunisiens a un impact positif sur la recherche, comme en témoigne l'étude moléculaire sur la maladie de Parkinson en Tunisie, dont les résultats ont été publiés dans le numéro de juillet 2008 de la revue scientifique "The Lancet Neurology".
Cette étude est le fruit de deux années de recherche prospective sur les aspects génétiques de la maladie de Parkinson dans la population tunisienne menée par une équipe de l'Institut National de Neurologie.
Toujours en 2008, une équipe de spécialistes tunisiens a réussi à traduire, normaliser et valider des tests neuropsychologiques adaptés à la population tunisienne pour le diagnostic précoce des troubles de la mémoire.
Ces avancées ne se limitent pas à la capitale. A Nabeul, une greffe de la cornée a été menée avec succès, en juin 2008 et pour la première fois, à l'Hôpital régional Mohamed Tlatli.
Un autre exploit à
l'échelle régionale consistant en la fermeture non
chirurgicale de la communication inter-ventriculaire ou CIV. Cette
intervention menée sur un bébé de 9 mois, à
l'Hôpital Universitaire Fatouma Bourguiba, à Monastir, est
pratiquée pour la première fois en Tunisie, en Afrique et
dans le Monde arabe. Une telle intervention se fait,
généralement, à cœur ouvert.
Autant de rayonnement international dans ce domaine procède de la compétence des cadres médicaux et paramédicaux mais aussi de la confiance des Tunisiens en leur système de santé, qu'il s'agisse du secteur public ou privé.
Les efforts déployés pour assurer une couverture sanitaire globale et de qualité sont dictés par le souci de garantir la qualité de vie et le bien-être pour tous. C'est ainsi que 95% de la population a accès aux services de santé dans un rayon de moins de 5 km.
Dans le cadre du renforcement de l'infrastructure de la Santé, il a été procédé à la généralisation des unités d'hémodialyse dans le secteur public à travers toutes les régions, ainsi qu'à l'équipement de tous les hôpitaux en scanner.
Afin de renforcer cette médecine de proximité, le Chef de l'Etat a ordonné, le 30 mai 2008, la généralisation de la médecine de spécialité dans toutes les régions et, notamment, dans les zones prioritaires. Ceci sans compter que le taux de couverture médicale en Tunisie a plus que doublé depuis 1987, passant d'un ratio d'un médecin pour 2110 habitants, à un pour 930, en 2007.
Au niveau préventif, une trentaine de programmes ont été mis en place en matière de santé générale, ainsi que de santé de la mère et de l'enfant, de vaccination, de lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles, de dépistage précoce des cancers, etc.
D'ailleurs, une rallonge budgétaire de 8 millions de dinars a été accordée, au titre de 2008, pour financer principalement l'acquisition des médicaments contre les maladies chroniques dans les établissements hospitaliers concernés.
En outre, l'Etat suit de très près l'évolution, à l'échelle mondiale, des maladies nouvelles et émergentes, conscient en cela que les mutations économiques, sociales et démographiques (renversement de la pyramide des âges) ont une incidence sur la santé de l'individu.
Un programme national a été mis en place pour prévenir les maladies émergentes telles que les maladies cardiovasculaires, celles liées au stress, la santé mentale ou les cancers.
Aussi, une structure de référence a-t-elle été créée pour assurer la surveillance épidémiologique aux plans national et transfrontalier. Il s'agit de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes.
La généralisation de la vaccination a permis d'éradiquer plusieurs maladies et d'en maîtriser tant d'autres. La poliomyélite et la rougeole figurent parmi les maladies éradiquées. Par ailleurs, aucun cas de diphtérie n'a été enregistré, dans le pays, depuis 1993, ni de tétanos néonatal, depuis 2002. On note, en outre, l'introduction, dès 1995, du vaccin contre l'hépatite B, dans le calendrier vaccinal national.
La généralisation de la vaccination, l'amélioration de la couverture sanitaire et le renforcement des infrastructures et équipements des établissements hospitaliers ont permis d'enregistrer d'excellents indicateurs en termes d'augmentation de l'espérance de vie à la naissance à 74,2 ans, en 2007, la baisse de la mortalité infantile à moins de 17 pour mille naissances vivantes et le recul de la mortalité de la mère à 36,4 pour 100 mille naissances vivantes.
C'est dire l'ampleur des progrès accomplis qui permettent à la Tunisie de réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement, largement en avance par rapport au délai fixé à l'orée 2015 (Sommet de l'ONU à New York, 6-8 septembre 2000). Dans le domaine de la santé, ces objectifs tablent, notamment, sur la réduction de la mortalité infantile et l'amélioration de la santé maternelle.
Source : AudiNet
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