L’Union Européenne en collaboration avec la Vision mondiale, son agence exécutive, et le gouvernement du Sénégal, a procédé le mardi 4 novembre à l’inauguration du forage de Ngouye en présence du gouverneur de la nouvelle région de Kaffrine Fabakary Bodjan, du représentant de la délégation de la Commission européenne basée à Dakar, Sthephan Halgan, et du directeur national de la Vision mondiale M. Eric Toumieux.
Estimé à une valeur de 228 millions de nos francs, cet ouvrage hydraulique, le premier du genre à être installé dans cette zone, permettra aux 10.000 habitants de la localité d’accéder durablement à l’eau potable.
Cette nouvelle réalisation obtenue grâce au projet « faciliter l’eau », et qui s’ouvre en même temps aux 18 villages environnants, entre dans le cadre du programme de l’Union Européenne axé sur la lutte contre la pauvreté dans les zones déconcentrées.
Il est aussi une branche du programme hydraulique et d’assainissement que ce même partenaire au développement compte dérouler au Sénégal, sur la base d’un financement de 16 millions d’euros.
Il s’étale sur une durée de quatre (4) ans (2007/ 2010 ), et doit dans les prévisions absorber partiellement une enveloppe de plus de trois (3) millions d’euros.
Premier programme que l’union Européenne confie à la Vision mondiale depuis son installation au Sénégal en 1984, le projet « faciliter l’eau » consiste, en effet, à installer dans un certain nombre de villages réputés pauvres, des infrastructures hydrauliques à fonction multiple, et dont la gestion sera assurée par la communauté bénéficiaire pour une approche stratégique de réduction de la pauvreté dans les zones rurales en général.
Ainsi située dans la communauté rurale de Ndiognick, à 15 km au Sud-Ouest de Kaffrine, le village de Ngouye, un des premiers villages à profiter de cet appui, a toujours souffert du problème de manque d’eau.
Pendant plusieurs dizaines d’années, ses populations connaissaient d’énormes difficultés pour s’approvisionner en liquide précieux, car les quelques puits qui y existaient n’ont jamais suffi pour répondre aux besoins populaires qui, face à la forte demande, ne cessaient de croître.
A l’endroit des populations tout comme chez le bétail, cette situation pesait lourdement et contraignait régulièrement les éleveurs de cette localité à rallier les autres villages environnant pour abreuver leur cheptel et ravitailler en partie leurs foyers respectifs.
Dans le domaine de la santé, la question de l’eau a aussi longtemps contribué à l’évolution de certaines maladies endémiques et épidémiques au niveau de la zone dont la position géographique et la nature des pistes donnent toute l’image d’un village enclavé.
Ainsi, le défi que ce partenariat entre l’union Européenne et la Vision mondiale vient de relever, est, aujourd’hui, assimilé à un grand ouf de soulagement que les populations d’une manière générale ont poussé pour avoir réussi à décrocher la plus précieuse des sources de vie.
Ce forage qu’elles viennent de bénéficier et dont les caractéristiques techniques font état d’une profondeur de 335 mètres, et d’un débit d’exploitation de 45 m3/ heure, constitue en dehors des objectifs spécifiques à l’approvisionnement des populations en eau potable, un facteur ponctuel dans la lutte contre la pauvreté.
Car, indiquent les partenaires au développement, ses services sont aussi élargis vers le développement des cultures irriguées pour permettre à l’ensemble de ses usagers de s’ouvrir aux activités génératrices de revenus. Par contre la mise en place et la pérennisation de ce genre d’infrastructures communautaires a toujours été un problème dans la zone.
Dans la plupart des villages, cette catégorie d’ouvrages ne fonctionne que pour un temps, pour ensuite tomber soit en panne soit en ruine pour faute d’entretien et de mauvaise gestion. C’est pour parer à une telle situation que, cette fois-ci, les prévisions et autres études ont été faites.
Ce qui a permis aux décideurs de confier la gestion aux Associations des usagers des forages (Asufors), mais également aux brigades de surveillance, lesquelles collecteront les fonds et assureront la maintenance des machines.
Source : SudOnline
Commentaires