Un dispositif de redevance est mis en place par le ministère des Ressources en eau.
«Nous n’avons pas de station d’épuration d’eau adaptée aux affluents industriels. Toutes nos stations traitent les eaux selon un procédé biologique», a indiqué le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Merrah Zidane, avant d’ajouter: «Notre objectif est d’imposer aux unités industrielles le traitement de leur rejets pour éviter des dégâts sur les stations des rejets domestiques.»
S’exprimant
hier au cours d’un séminaire sur les pollutions
industrielles, tenu à l’Office national de
l’assainissement à Baraki (Alger), M.Zidane a fait savoir
que «l’Algérie dispose de 77 stations
d’épuration des eaux usées. 65 qui sont en cours de
réalisation et 20 programmées au cours de
l’exercice 2009.»
«L’objectif de ce
séminaire est d’échanger les expériences des
deux pays en vue de sensibiliser les administrations ainsi que les
industriels afin de réduire la pollution et aboutir à
adapter le système français à
l’environnement algérien», souligne M.Zidane en
présence d’experts français de l’Agence de
l’eau Seine-Normandie (France).
«Un dispositif de redevance est mis en place par le ministère des Ressources en eau», a-t-il ajouté. Et d’enchaîner: «Nous
trouvons beaucoup de difficultés pour la redevance sur le
prélèvement des eaux parce que les industriels refusent
de s’acquitter de leurs redevances.
Pour cela, nous sommes en train de réfléchir pour un arsenal juridique afin de réglementer la redevance pour pollution.»
Ainsi, il ressort de ce séminaire que les difficultés des stations d’épuration dans notre pays résident au niveau technique.
«Nos stations sont conçues pour recevoir uniquement les eaux usées urbaines où le traitement se fait biologiquement», a déclaré une source proche de l’Agence nationale de l’assainissement.
Et de poursuivre: «Quelquefois, nous recevons des eaux usées industrielles faute de prétraitement industriel. Et cela pose des problèmes techniques d’exploitation de processus épuratoire.»
De son côté, le directeur général de l’Agence du bassin hydrographique de l’Algérois-Hodna-Soummam, Mekki Abrouk, a indiqué que «le nombre des unités industrielles concernées par le prélèvement des eaux usées est de l’ordre de 500 unités à Alger. Le coût du prélèvement est de 25 DA/m3.»
Pour rappel, un accord de jumelage a été signé en 2003 entre l’Agence du bassin hydrographique de l’Algérois-Hodna-Soummam et l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
L’objectif de ce partenariat est l’établissement ainsi que le maintien d’un programme de coopération technique en matière de gestion de l’eau par bassin hydrographique.
Cet accord vise également l’échange d’expériences entre les deux organisations en général, ainsi que la consolidation du Comité de bassin de l’Algérois-Hodna-Soummam en particulier.
L’accord en question tient aussi à la réalisation d’études ou de missions d’assistance technique d’intérêt commun, en France et en Algérie.
Source : l'Expression
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