Créances, fuites et manque de perspectives, les
responsables avancent le lourd passif des comptes d’exploitation
tels les 500 millions de dinars de créances en souffrance et les
agressions que subissent les agents de l’agence.
Le
nombre d’habitants raccordés au réseau d’eau
potable dans la wilaya de Batna est en progression.
Actuellement, on
compte 869 117 bénéficiaires sur une population de 1
839 383 âmes. Malgré ces chiffres encourageants, la
production réelle, qui se chiffre à 70 139 mètres
cubes, ne satisfait pas encore les besoins qui
s’élèvent à 115 865 mètres cubes par
jour, soit un déficit de 85 736 mètres cubes par jour.
Même la ration de 68 litres par habitant, bien qu’elle soit
nettement supérieure par rapport aux années de la grave
pénurie d’eau, reste en dessous de la norme.
La wilaya
de Batna, en matière hydrique, a renforcé ses sources
souterraines et ses eaux superficielles durant la période
1999-2007. Actuellement, les 228 forages sur les 1 930 que compte la
wilaya produisent 266 400 de mètres cubes par jour.
Le barrage
de Koudiat Lemdouar, d’une capacité de 68 millions de
mètres cubes par an, participe avec une quantité
d’AEP de 18 millions de mètres cubes par an. Cette
quantité alimente en eau potable
600 000 habitants, soit le
tiers de la population de la wilaya.
Avec l’apport des eaux
du barrage de Beni Haroune, la situation connaîtra une nette
amélioration en matière d’AEP dans la wilaya de
Batna et, par la même occasion, un saut qualitatif en
matière de santé publique et de cadre de vie.
Malheureusement, sur le terrain, une quantité importante de
cette eau n'arrive jamais à destination.
Selon les estimations
de la direction de l’hydraulique, la quantité d'eau perdue
ou non comptabilisée se situerait entre 30 et 40% de la
production totale. L'eau échappe au contrôle à
cause des fuites, des éclatements des canalisations et des
branchements illicites.
Parfois, ces derniers sont
opérés avec la complicité des agents de
l’Algérienne des eaux, cas de Merouana, comme l’ont
souligné des élus de l’APW de Batna lors de leur
dernière session.
Dans les 61 communes de la wilaya, la
gestion de l’eau, qu’elle soit assurée par les APC
ou l’ADE, n’est pas encore maîtrisée.
“Beaucoup de problèmes ne nous ont pas permis de
maîtriser la situation”, reconnaît un responsable de
l’ADE de Batna devant les élus de l’APW. Pour
justifier cette non-maîtrise, les responsables avancent le lourd
passif des comptes d’exploitation tels les 500 millions de dinars
de créances en souffrance et les agressions que subissent les
agents de l’agence.
Notons le lancement, en perspective, de
projets de rénovation des conduites principales d’AEP,
à l’exemple de celui de la ville de Batna dont
l’étude est confiée à une
société française dénommée
Safeeje.
Source : Liberté
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