Bab
El-Oued ne risquera plus de vivre les inondations une fois les
collecteurs et les canalisations de collecte des eaux de pluie
achevés.
Le ministre des Ressources en eau a inspecté,
hier, le chantier du plus profond collecteur – un puits de chute
vertical de 54 mètres de profondeur, au niveau de oued
M’kacel.
Le projet, qui s’étend de Bouzaréah
jusqu’à Bab El-Oued, dédouble le tunnel existant
pour éviter toute inondation et protéger le massif de
Bouzaréah. Quatre collecteurs sont prévus reliés
par un tunnel sous-terrain qui arrive jusqu’à
l’hôpital Maillot à Bab El-Oued.
En bas,
l’ouvrage est aérien et se jette en mer. Ses
capacité sont de 63 m3/s. Le chantier a enregistré un
retard de deux mois en raison de la structure du sol rocheux qui a
ralenti le rythme tunnelier.
Le taux d’avancement des travaux
varie entre 40 et 90% et le groupement algéro-français,
CSM Bessac-Hydro-technique en charge de la réalisation promet de
le livrer dans les temps malgré un probable glissement de deux
mois.
La livraison est prévue pour octobre 2009. Par ailleurs,
de nouvelles dispositions sont prises concernant l’urbanisation.
Des zones à reboiser ainsi que d’autres, même
privées, sont identifiées et classées
inconstructibles.
Mais, il n’y pas que les eaux pluviales
d’Alger qui menacent, il y a également les eaux
usées. Le ministre a visité le chantier du collecteur des
eaux usées de la place du 2-Mai. Une fois achevé, il
devra servir à collecter toutes les eaux usées
d’Alger et les acheminer via des canalisations à la
station d’épuration de Baraki. Il ne sera plus question de
déverser ces eaux à la mer, a indiqué M. Sellal.
La
première étape de la visite de M. Sellal à Alger a
été le barrage de Douéra dont les travaux ont
avancé considérablement. L’ouvrage est conçu
comme réservoir pour le transfert de l’eau de oued
El-Harrach.
Pas l’eau polluée et nauséabonde qui se
déverse à la mer, mais celle de Hammam Melouane. Le
bassin, avec la hauteur atteinte par la digue, peut déjà
être mis en eau. Elle doit atteindre 75 m de haut pour une
longueur de 850 m. Il ne reste que 35 m de la crête à
terminer.
Le ministre a insisté pour commencer la mise en
eau d’ici la fin avril. Cadres algériens et
représentant du constructeur turc, Murol, ont essayé de
négocier un délai supplémentaire, mais M. Sellal
est resté inflexible.
En plus de l’ouvrage, deux
autres digues sont prévues pour épargner 140 îlots,
et 500 familles. Ce barrage est conçu avant tout pour
l’irrigation de la Mitidja, mais il peut servir aussi en cas de
besoin pour l’alimentation d’Alger en eau potable.
Le
ministre a enfin demandé un aménagement du pourtour du
barrage et son boisement pour accueillir les Algérois qui
viendront certainement en faire un lieu de loisir. C’est le cas
d’ailleurs des barrages des autres régions. Les Turcs ont
accepté de donner un gracieux coup de pouce.
Source : LibertéAlgérie
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