Les retenues atteignent 320 millions de m3 et projet d’un autre barrage de 100 millions de m3
La situation hydrique du barrage Al Mansour Addahbi, situé à
proximité de la ville d’Ouarzazate, est «très
satisfaisante». Les chiffres sont là pour le confirmer.
Le taux de remplissage du bassin a, en effet, atteint fin septembre un peu plus de 70% de sa capacité globale. Il garde ainsi la même retenue que l’année précédente (69%).
Les fortes précipitations et pluies torrentielles qu’a connues la région sur la période d’août à septembre ont été très importantes.
Selon les services hydriques concernés, les apports pluviométriques enregistrés sur la période allant du 18 août au 22 septembre ont permis un apport hydrique de l’ordre de 70 millions de m3.
Les retenues sont arrivées à un niveau des plus élevés avec un peu plus de 320 millions de m3, sur une capacité effective d’environ 350 millions.
Prévu pour une retenue de plus de 400 millions de m3, le barrage sert aussi de structure pour prévenir les crues.
Ces réserves en eau, conjuguées aux importantes précipitations, offrent des conditions optimales pour réussir une campagne agricole «normale», souligne une source de l’Office régional de mise en valeur agricole de Ouarzazate.
Tout au long de la vallée de Draâ, les paysans disposent aisément d’importantes quantités en eau pour l’irrigation.
Le barrage Al Mansour Addahbi assure, en effet, un double rôle: protéger les oasis contre les crues et alimenter les nappes alluviennes en aval de la structure, et aussi produire de l’énergie électrique et assurer l’approvisionnement en eau potable.
Il sert également, depuis quelques années, comme une station de plaisance touristique quoique cette activité commence à exercer quelque pression sur le barrage.
Les recommandations des spécialistes ont été, pourtant, claires: pas d’activités sportives et touristiques tant que le barrage est une source principale d’approvisionnement en eau potable.
Il permet, en effet, de fournir jusqu’à 5 millions de m3 à plusieurs zones de la région.
Avant que le barrage de Tiwiyyine, prévu à une quarantaine de kilomètres vers l’ouest d’Ouarzazate, ne soit opérationnel dans quelques années, les spécialistes avaient préconisé l’interdiction de ce genre d’utilisation.
Les travaux du barrage Tiwiyyine débuteront en 2009. L’étude de faisabilité a été déjà effectuée au niveau central.
Le coût prévu initialement pour cette future infrastructure d’une retenue de 100 millions de m3 sera de l’ordre de 450 millions de DH. Pratiquement, le barrage de Tiwiyyine, situé entre Timedline et Imini, servira de source d’approvisionnement en eau potable de Ouarzazate ville et des douars avoisinants.
Le grand barrage Al Mansour Addahbi ne supportant pas la pression qui sera exercée par les activités touristiques et sportives lors de la mise en place du projet Mansour Lack city.
Et puis, il servira de bassin d’irrigation des terres agricoles voisines à hauteur de 100 km2.
Et si l’eau d’Agadir venait de Ouarzazate ?
Dans le cadre de l’entraide entre bassins hydrauliques, certains connaisseurs de la chose hydrique estiment qu’à moyen terme, les eaux des barrages Al Mansour Addahbi et Tiwiyyine pourraient approvisionner les régions d’Agadir.
Il y a lieu également de penser aux méthodes de transfert de bassin et qui seraient à même de contribuer à une gestion rationnelle du barrage.
Au lieu de laisser, à titre d’exemple, plus de 70 millions de m3 se perdre du fait de l’évaporation par une chaleur prévalant près de neuf mois sur douze.
Source : l'Economiste
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