L’Applied Research Institute - Jérusalem, ARIJ, a rassemblé des données indiquant que les colonies israéliennes sont la principale menace environnementale pour la Cisjordanie en raison du déversement de leurs eaux usées sur les terres palestiniennes.
Le Ministère palestinien de la Protection de l'Environnement ainsi que les Autorités israéliennes pour la Protection de la Nature et des Parcs Nationaux et l'Administration Civile Israélienne surveillent la pollution en Cisjordanie.
Leurs études indiquent que la principale source de contamination de l'approvisionnement en eau est le déversement des eaux usées vers les centres de population palestinienne.
Les organisations gouvernementales israéliennes n'ont pas ouvertement déclaré que les eaux usées provenaient des colonies israéliennes, mais ARIJ l’a fait. Cela a déjà été documenté par plusieurs autres sources, et n’importe qui peut voir que les eaux usées sortir des colonies et se déverser sur les terres agricoles et les villes palestiniennes voisines. La menace pour l'environnement posée par les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est une menace aussi brutale que la menace physique posée par les colons eux-mêmes à la terre et à la population.
L'Institut souligne que la Cisjordanie, à l'exception des blocs de colonies, est transformée en une décharge publique et qu’on y remarque une dégradation importante de la qualité des sols et l'épuisement des ressources naturelles.
Les eaux usées non traitées sont déversées sur les zones agricoles palestiniennes sans aucun respect des normes environnementales et dans l'indifférence totale de la population. Environ un demi-million de colons vivent en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et produisent environ 54 millions de mètres cubes d'eaux usées chaque année.
Les 2,3 millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem produisent 52 millions de mètres cubes d'eaux usées chaque année. Cela signifie que les colons israéliens consomment cinq fois plus d'eau que les citoyens palestiniens.
ARIJ a également souligné que le gouvernement israélien imposait des taxes aux Palestiniens, mais qu’il utilisait les recettes "dans l'intérêt des autorités de l'occupation et des colons."
L'Institut continue dans son rapport, "Les faits indiquent que la gestion israélienne de l'eau et de l'assainissement dans la région viole les normes et les accords, même au cours des différentes étapes du processus de paix où des accords ont été signés par des traités de paix pour la protection de l'environnement. "
La colonie israélienne d'Ariel, construite sur des terres du District de Salfit au nord de la Cisjordanie déverse ses eaux usées dans la vallée voisine qui alimente le bassin souterrain de la région ouest.
Dans les villes de Kafr Deik et de Burquin, à proximité de la Ligne Verte, au nord de la Cisjordanie, des installations de traitement de l'eau devaient être construites en coopération avec une agence allemande mais en raison d'obstacles posés par les forces israéliennes, le projet a été abandonné. Les Israéliens devaient donner leur consentement parce que le chantier se trouvait en zone C. Ils ont refusé et ont dit qu'ils n’accepteraient que si cette usine de traitement était destinée à traiter les eaux usées des colonies israéliennes et celles de villes palestiniennes. Les Palestiniens ont refusé en disant qu’il s’agissait d’une tentative de légitimer les colonies israéliennes illégales sur des terres palestiniennes.
Le cas de Bethléem et de Jérusalem est identique avec les eaux usées israéliennes qui se déversent dans le Wadi Nar, la Vallée de Feu. Des colonies construites à Jérusalem-Est, comme Ma'ale Adumim, rejettent leurs eaux usées sur des terres palestiniennes.
Les autorités de l'occupation ont rejeté le projet de construction d’une usine de traitement des eaux usées palestiniennes à Tulkarem et ont insisté pour qu’elle soit construite de l'autre côté de la Ligne Verte, afin de prendre l'eau traitée pour leur agriculture et à des prix réduits.
Il faut également noter que le gouvernement israélien a gelé 150 projets dans la région visant à améliorer l'infrastructure de base et des services, en particulier des services d'eau et d’assainissement pour la population palestinienne sous prétexte de préoccupations en matière de sécurité.
Le rapport publié par ARIJ réitère d'autres résultats indiquant qu'à l'heure actuelle, Israël a saisi plus de 80% des ressources en eau.
Source : InternationalSolidarityMovement
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