Un cluster de 120 hectares en préparation et La proximité logistique comme atout compétitif
Casablanca se prépare pour accueillir les énergies renouvelables. Le Centre régional d’investissement (CRI) est l’artisan de ce méga-projet. Il s’active pour convaincre ses partenaires de mobiliser du foncier afin de trouver un site d’accueil. Quelque 120 hectares sont déjà identifiés.
La ville et la région qui en sont les propriétaires ont déjà donné leur accord de principe. Casablanca est sur la voie d’en faire le plus grand parc «Clean Tech» d’Afrique, selon Hamid Benlafdil, directeur du CRI
La ville en a de plus grands atouts, «les expériences réussies dans l’aéronautique où le travail composite est assez similaire à celui des pales d’éoliennes, et dans les équipements électriques où des entreprises casablancaises ont développé un savoir-faire capitalisable dans les convertisseurs d’éoliennes et dans l’assemblages des panneaux solaires», explique Benlafdil.
Le secteur de l’industrie des équipements des énergies renouvelables est un secteur très créateur d’emplois. Défi que relève le CRI depuis sa mise en ouvre par sa stratégie de territorialiser les recommandations du plan Emergence.
Chose qui a permis à la locomotive économique du Royaume de se lancer dans les métiers de l’offshoring et de l’aéronautique. Et le secteur des énergies renouvelables est un gisement d’emplois: le CRI table sur la création de 30.000 à 40.000 emplois à l’horizon 2020.
Les arguments qui militent pour un tel projet ne manquent pas. Les pays du monde entier veulent limiter leur dépendance du pétrole et se lancer sur la voie du développement durable.
Ne serait-ce que pour ces deux raisons, Casablanca a fait le bon choix de miser sur la niche des énergies renouvelables.
Au plan national, Casablanca veut exploiter la réforme en cours du secteur de l’énergie qui aspire à ce que les énergies renouvelables contribuent à hauteur de 10% dans le bouquet énergétique national.
Conscient de ce potentiel, les autorités casablancaises misent sur la transformation de la métropole en plateforme compétitive de production et de recherche- développement dans le secteur éolien, du solaire et de l’économie de l’énergie.
Les universités de Casablanca et de Mohammédia sont impliquées dans l’élaboration de la stratégie de cluster «Clean Tech». Les établissements scientifiques de ces universités ont programmé depuis déjà longtemps des filières de formation et de recherche dans l’éolien et le solaire.
La métropole mise surtout sur la proximité logistique, notamment avec le marché européen qui peut être alimenté à partir du port de Casablanca ou du port TangerMed grâce à la connexion autoroutière directe. L’autre élément géographique qui conforte la métropole dans son choix c’est sa centralité.
Cette position permet de servir aussi bien le nord que le sud du Maroc avec une réduction très compétitive des coûts logistiques pour l’éolien.
Le CRI entend aller de l’avant. Il a réussi avec ses partenaires les challenges de l’offshoring et de l’aéronautique, et compte mener à bon port les énergies renouvelables.
Ce que le cluster «Clean Tech» de Casablanca ambitionne, c’est de drainer plus d’emplois pour la métropole en créant des opportunités d’investissement.
Selon l’étude faite par Décision-Upline Securities, le Maroc dispose d’une vitesse de vent très importante et dans de très grands espaces. Deux conditions pour une énergie éolienne productive.
Selon un document du CRI, la production moyenne est de 6 m/seconde et peut atteindre 11m/seconde et le potentiel réalisable techniquement avoisine les 7.000 à 10.000 MW en in-shore.
Source : l'Economiste
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