Alors que la facture du médicament s’envole, l’appareil de production tourne à 30% de ses capacités.
Pour le président de l’Unop, cette situation est la conséquence de l’ouverture du marché reflétée
par la levée des mesures de protection de la production nationale.
Le président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), M. Amar Ziad, estime qu’il est grand temps d’arrêter l’importation de médicaments inutiles, voire dangereux pour la santé du citoyen.
C’est aussi, pour lui, le meilleur moyen de réduire la facture des importations en produits pharmaceutiques et d’économiser les devises pour le pays.
L’Algérie importe annuellement pour un montant de plus de 1,3 milliard de dollars qui atteindrait peut-être 1,5 milliard de dollars à la fin de l’exercice actuel. M. Ziad affirme toutefois que ce niveau d’importation reste “totalement négligeable par rapport aux besoins des consommateurs algériens”.
La part de la facture du médicament n’a, selon Amar Ziad, jamais dépassé les 5% de l’ensemble des importations du pays. Une chose est certaine, la facture ne peut être réduite que par la relance de la production nationale.
Le président de l’Unop privilégie le dialogue entre les opérateurs et le ministère chargé de la Santé pour tenter de redonner un second souffle à la production nationale. Or, tous les ministres qui se sont succédé jusque-là, déplore-t-il, n’ont pas été à l’écoute des préoccupations des intervenants dans le secteur du médicament.
Pis, les recommandations qui ont sanctionné les travaux du séminaire international sur l’OMC, organisé par l’union l’année dernière en présence d’éminents experts de renommée mondiale, n’ont pas été prises en charge, regrette-t-il, par les autorités compétentes, à savoir les ministères de la Santé, du Commerce, de l’Industrie ou des Finances. M. Ziad salue, cependant, la décision du ministre de la Santé qui a demandé au directeur de la pharmacie de son département de créer un comité de réflexion sur la problématique du médicament liée en fait à l’approvisionnement à travers la production locale ou l’importation.
Une rencontre est prévue à ce propos, demain. La production nationale peut se développer, avoue M. Ziad, pour peu qu’elle ne soit pas concurrencée par des produits importés. Il faut importer utile, semble vouloir dire le dirigeant de cette organisation. “L’Algérie continue encore aujourd’hui à enregistrer des génériques de produits à l’importation, alors que des produits de qualité sont fabriqués localement”, constate-t-il.
Avec le renouvellement des enregistrements, suggère-t-il, il est possible d’arrêter l’importation de produits similaires.
“Tous les pays protègent leur marché, leurs producteurs et leurs citoyens. En Algérie, en revanche, on a décidé d’une ouverture totale en prévision de l’adhésion de notre pays à l’OMC, alors que nous n’avons pas encore adhéré”, relève M. Ziad dans une interview accordée à la radio Chaîne III. Avant l’accession à cette organisation, il considère que l’Algérie peut prendre toutes les mesures visant à protéger la production nationale. Car la relance de celle-ci, argue-t-il, signifie économie de devises, création de valeur ajoutée et cotisation à la Sécurité sociale qui demeure exposée à un éventuel déficit. Toutes les unités productrices ne tournent, selon le président de l’Unop, qu’à 30% de leurs capacités.
Elles sont, autrement dit, capables de produire des quantités plus importantes. “Mais si l’on maintient la concurrence par l’importation, il sera impossible de faire progresser ces usines”, avoue-t-il. Selon lui, les fabricants locaux produisent des médicaments indispensables à la santé tels que des antidiabétiques, des médicaments de cardiologie (hypertension)...
Afin d’encourager l’industrie, M. Ziad propose aux responsables de tutelle d’arrêter l’enregistrement des produits similaires que ceux fabriqués localement. Il y a lieu également de stopper l’importation de produits concurrents à la production nationale. Le président de l’Unop suggère aussi la révision des marges bénéficiaires pour inciter les pharmaciens à vendre par préférence des produits fabriqués localement et des génériques.
Ce sont là autant de suggestions qui seront discutées à l’occasion de cette réunion du comité. Par ailleurs, Amar Ziad soutient que l’Algérie n’a jamais eu de véritable politique pour aller vers un partenariat. Il trouve anormal que 5 opérateurs puissent travailler avec un seul laboratoire international pour importer le même médicament.
“S’il y avait un vrai partenariat entre importateur et fournisseur, cette relation aurait abouti au fil du temps à un véritable partenariat des entreprises algériennes et étrangères qui encouragera une production nationale, un transfert de technologie…”, constate-t-il.
Concernant les prix jugés élevés des produits génériques fabriqués par les producteurs algériens, M. Ziad l’explique par l’inflation et la dévaluation du dinar algérien par rapport à l’euro. Les produits finis importés sont encore, selon lui, plus chers que ceux fabriqués localement.
Or, la production nationale crée de la valeur ajoutée, des richesses et de l’emploi ainsi que le paiement d’impôt, contrairement aux exportateurs qui ne font qu’exporter leurs produits.
Source : Liberté-Algérie
Pour le président de l’Unop, cette situation est la conséquence de l’ouverture du marché reflétée
par la levée des mesures de protection de la production nationale.
Le président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), M. Amar Ziad, estime qu’il est grand temps d’arrêter l’importation de médicaments inutiles, voire dangereux pour la santé du citoyen.
C’est aussi, pour lui, le meilleur moyen de réduire la facture des importations en produits pharmaceutiques et d’économiser les devises pour le pays.
L’Algérie importe annuellement pour un montant de plus de 1,3 milliard de dollars qui atteindrait peut-être 1,5 milliard de dollars à la fin de l’exercice actuel. M. Ziad affirme toutefois que ce niveau d’importation reste “totalement négligeable par rapport aux besoins des consommateurs algériens”.
La part de la facture du médicament n’a, selon Amar Ziad, jamais dépassé les 5% de l’ensemble des importations du pays. Une chose est certaine, la facture ne peut être réduite que par la relance de la production nationale.
Le président de l’Unop privilégie le dialogue entre les opérateurs et le ministère chargé de la Santé pour tenter de redonner un second souffle à la production nationale. Or, tous les ministres qui se sont succédé jusque-là, déplore-t-il, n’ont pas été à l’écoute des préoccupations des intervenants dans le secteur du médicament.
Pis, les recommandations qui ont sanctionné les travaux du séminaire international sur l’OMC, organisé par l’union l’année dernière en présence d’éminents experts de renommée mondiale, n’ont pas été prises en charge, regrette-t-il, par les autorités compétentes, à savoir les ministères de la Santé, du Commerce, de l’Industrie ou des Finances. M. Ziad salue, cependant, la décision du ministre de la Santé qui a demandé au directeur de la pharmacie de son département de créer un comité de réflexion sur la problématique du médicament liée en fait à l’approvisionnement à travers la production locale ou l’importation.
Une rencontre est prévue à ce propos, demain. La production nationale peut se développer, avoue M. Ziad, pour peu qu’elle ne soit pas concurrencée par des produits importés. Il faut importer utile, semble vouloir dire le dirigeant de cette organisation. “L’Algérie continue encore aujourd’hui à enregistrer des génériques de produits à l’importation, alors que des produits de qualité sont fabriqués localement”, constate-t-il.
Avec le renouvellement des enregistrements, suggère-t-il, il est possible d’arrêter l’importation de produits similaires.
“Tous les pays protègent leur marché, leurs producteurs et leurs citoyens. En Algérie, en revanche, on a décidé d’une ouverture totale en prévision de l’adhésion de notre pays à l’OMC, alors que nous n’avons pas encore adhéré”, relève M. Ziad dans une interview accordée à la radio Chaîne III. Avant l’accession à cette organisation, il considère que l’Algérie peut prendre toutes les mesures visant à protéger la production nationale. Car la relance de celle-ci, argue-t-il, signifie économie de devises, création de valeur ajoutée et cotisation à la Sécurité sociale qui demeure exposée à un éventuel déficit. Toutes les unités productrices ne tournent, selon le président de l’Unop, qu’à 30% de leurs capacités.
Elles sont, autrement dit, capables de produire des quantités plus importantes. “Mais si l’on maintient la concurrence par l’importation, il sera impossible de faire progresser ces usines”, avoue-t-il. Selon lui, les fabricants locaux produisent des médicaments indispensables à la santé tels que des antidiabétiques, des médicaments de cardiologie (hypertension)...
Afin d’encourager l’industrie, M. Ziad propose aux responsables de tutelle d’arrêter l’enregistrement des produits similaires que ceux fabriqués localement. Il y a lieu également de stopper l’importation de produits concurrents à la production nationale. Le président de l’Unop suggère aussi la révision des marges bénéficiaires pour inciter les pharmaciens à vendre par préférence des produits fabriqués localement et des génériques.
Ce sont là autant de suggestions qui seront discutées à l’occasion de cette réunion du comité. Par ailleurs, Amar Ziad soutient que l’Algérie n’a jamais eu de véritable politique pour aller vers un partenariat. Il trouve anormal que 5 opérateurs puissent travailler avec un seul laboratoire international pour importer le même médicament.
“S’il y avait un vrai partenariat entre importateur et fournisseur, cette relation aurait abouti au fil du temps à un véritable partenariat des entreprises algériennes et étrangères qui encouragera une production nationale, un transfert de technologie…”, constate-t-il.
Concernant les prix jugés élevés des produits génériques fabriqués par les producteurs algériens, M. Ziad l’explique par l’inflation et la dévaluation du dinar algérien par rapport à l’euro. Les produits finis importés sont encore, selon lui, plus chers que ceux fabriqués localement.
Or, la production nationale crée de la valeur ajoutée, des richesses et de l’emploi ainsi que le paiement d’impôt, contrairement aux exportateurs qui ne font qu’exporter leurs produits.
Source : Liberté-Algérie
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