Devant un écran et face à un mur qui ressemble à un écran géant noir, Michael Aubeeluck est concentré. Opérateur, il contrôle grâce à son ordinateur et à cet écran – un tableau synoptique - le parcours des eaux usées à la station d’épuration de St-Martin, la Wastewater Treatment Plant de la Wastewater Management Authority.
Avec 33 autres collègues, Michael surveille le traitement quotidien d’une moyenne de 40 000 mètres3. Appartenant au gouvernement, et exploitée par le consortium Degrémont, IBL-Manser Saxon Contracting Ltd, la station d’épuration de St-Martin mise sur la réutilisation des eaux traitées et sur la valorisation des sous-produits.
L’usine qui traite quotidiennement les eaux usées des Plaines-Wilhems cadre avec le développement durable. L’approche adoptée à cette station consiste à aligner le traitement de déchets sur l’économie des ressources. Sa réutilisation des déchets, afin de produire de l’électricité, cadre aussi avec une politique de développement durable.
Les eaux traitées de la station de St-Martin sont utilisées pour l’irrigation. «L’eau va dans les canaux de Magenta et de La Ferme», explique Madoo Desha, directeur de la station. L’eau destinée à l’irrigation se doit d’être conforme à certaines normes établies par la législation. A chaque étape, les contrôles se multiplient.
Certaines sont automatiques, d’autres requièrent une intervention humaine. Dans le laboratoire, des assistantes techniques entreprennent quotidiennement des séries de tests.
Deux tours couleur ciment se dressent non loin du bâtiment administratif. «C’est là où le biogaz est produit», explique Rose Marcon, Technical Manager & Business Developer. Le biogaz, produit à la station de St-Martin, est réutilisé dans la production d’énergie pour satisfaire les besoins du complexe.
La station de St-Martin produit entre 25 et 30 % des ses besoins en électricité.
La boue qui a été «digérée», une fois qu’on a extrait le biogaz, peut elle aussi être valorisée mais pour l’instant elle ne l’est pas.
«Cette boue est riche en azote et phosphate ce qui fait qu’elle peut servir de complément aux fertilisants dans les champs», explique Rama Rao, Deputy General Manager de la station d’épuration.
Pour que ces boues servent d’engrais, il faudrait cependant que la législation en vigueur établisse les normes à être respectées et dessine le cadre légal pour l’utilisation de ce type de sous-produit de l’épuration d’eaux usées.
Source : lexpress.mu
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