La guerre contre la pollution sévit sur tous les fronts, y compris celui des usines. Les sites de production font également l'objet d'améliorations constantes afin de réduire leur impact sur l'environnement.
Les constructeurs investissent de plus en plus dans les technologies permettant de réduire les rejets de CO2 de leurs véhicules.
Mais il n'y a pas que le produit en lui-même qui pollue : sa fabrication demande également beaucoup d'énergie, laquelle est de plus en plus onéreuse. Les constructeurs y voient donc également des économies potentielles.
De gros progrès ont été réalisés dans les processus de fabrication, de la matière première jusqu'au produit fini. Les normes permettent de mieux protéger l'environnement mais certains constructeurs vont encore plus loin.
D'un point de vue écologique, aucun processus de fabrication n'est épargné, non plus que les énergies employées. L'eau est un élément à protéger. Dans certaines régions, elle se raréfie et sa sensibilité aux affluents toxiques peut entraîner de graves dégradations du milieu.
Certaines usines possèdent leur propre station d'épuration comme, par exemple, Toyota à Valenciennes ou PSA à Rennes. Le gain n'est pour l'instant pas d'ordre économique mais s'évalue plutôt en termes d'image et d'indépendance vis-à-vis de la commune dont les usines dépendent.
Un site de production peut tout à fait utiliser l'eau potable uniquement pour les activités humaines (cuisine, sanitaire...), et pas forcément pour la production automobile. La consommation d'eau utilisée pour l'élaboration d'un véhicule a sensiblement diminué et atteint aujourd'hui 1,13 m3 pour une Toyota Yaris, contre 2,4 m3 en 2002.
Quelques détails, comme la disposition de la cartouche de peinture, limitent la consommation d'eau. Placée près de l'extrémité du robot, elle évite de nettoyer les tuyaux lors d'un changement de couleur. Seule la cloche centrifugeuse est concernée dans ce cas.
L'énergie électrique est aussi en recul d'environ 50 % depuis 2002. Les équipements de production moderne, tels les nouveaux échangeurs thermiques pour les cabines de peinture ou les chaudières à eau chaude sont désormais plus performantes et permettent de réaliser ces économies.
Un site de production ne s'implante pas à la légère. Beaucoup plus de paramètres sont dorénavant pris en compte, et c'est pourquoi les futures usines seront plus compactes.
L'impact sur l'environnement sera alors moins important. Les constructeurs ont à y gagner en énergie, mais aussi en temps. Le besoin en éclairage est moindre, les déplacements sont plus rapides et les opérateurs voient leurs mouvements limités.
La prochaine étape consistera à accroître les énergies renouvelables. Les bacs de récupération d'eau, les panneaux solaires ou encore les éoliennes sont ainsi amenés à se développer à brève échéance. Les automobiles évolueront également : PSA espère, d'ici à 2011, porter la part des matériaux verts (matériaux organiques recyclés, matériaux naturels et polymères non issus de la filière pétrochimique) à 20 % dans chacun de ses véhicules.
Source : l'Argus
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