Le secteur de l’énergie éolienne est en pleine expansion.
Aujourd’hui les fabricants se partagent le marché d’une manière plutôt équilibrée, mais les foyers de croissance changent et certains acteurs pourraient se démarquer.
Le marché est aujourd’hui partagé entre 6 principales entreprises, qui détiennent à elles seules autour de 86,4% du marché total, de 19 791 mégawatts de capacités construites en 2007, d’après les chiffres de l’International wind energy development (IWED).
Avec 22,8% du marché, le danois Vestas est le premier fabricant d’éoliennes au monde, et possède une avance sensible sur le numéro deux : General Electric Wind, la filiale du célèbre groupe industriel américain. L’espagnol Gamesa et l’allemand Enercon détiennent respectivement 15,4% et 14%.
Avec 10,5% des parts de marché, l’indien Suzlon a su se développer parmi les leaders du secteur, notamment en rachetant l’allemand RePower.
En mai 2007, l’indien a réussi a réussi à prendre le contrôle du groupe allemand, grâce à un accord passé avec l’actionnaire français Areva. De son côté, le groupe industriel diversifié allemand Siemens détient aujourd’hui 7,1% du marché.
Le groupe se démarque notamment avec un projet gigantesque en Ecosse, où Siemens fournira un des plus grands parcs éoliens d’Europe, avec une capacité totale prévue de 322 mégawatts. Les 140 éoliennes devraient ainsi pouvoir alimenter 200 000 foyers écossais en électricité.
A seulement 15 kilomètres de l’aéroport de Glasgow, le projet a cependant pris du retard en raison de problèmes liés à la sécurité aérienne.
En termes de capitalisation chez les groupes spécialisés, le danois Vestas arrive en première position, et pèse actuellement 20,71 milliards de dollars.
La deuxième place appartient ensuite à l’espagnol Gamesa, dont la capitalisation pèse aujourd’hui 10,4 milliards de dollars. Anciennement diversifié dans les énergies renouvelables, le groupe a décidé de se séparer de ses activités énergie solaire afin de se concentrer essentiellement sur la construction d’éoliennes, un marché plus porteur.
L’indien Suzlon arrive ensuite en troisième position du classement, avec 8,62 milliards de dollars de capitalisation. Toutefois, en y ajoutant les 2,64 milliards de capital de RePower, contrôlé par la société indienne, le poids atteint 11,3 milliards, soit plus que Gamesa.
Quant au chinois GoldWind et à l’allemand Nordex, qui détiennent moins de 8% des parts de marchés à eux deux, leur capitalisation s’élève respectivement à 3,67 milliards et 2,22 milliards de dollars.
General Electric dispose toutefois d’un capital global de 295,85 milliards de dollars. La filiale «Wind» du groupe diversifié américain ne représente cependant qu’une mince partie du capital de la société.
De son côté, Siemens dispose également d’un important capital, de 103,3 milliards de dollars. Au même titre que General Electric, Siemens n’est pas non plus spécialisé dans le secteur.
Toutefois, pour ces deux compagnies, la recherche et le développement peuvent constituer des frais moins «asphyxiants» que leurs concurrents spécialisés, qui de fait disposent de moins de moyens. Alors que General Electric et Siemens ne sont pas spécialisés dans le domaine, ils restent tout de même susceptibles de tenir tête à leurs concurrents spécialisés.
En effet, le marché offshore est en très fort développement, et une poignée d’analystes considèrent ces deux géants comme les seuls groupes capables de répondre à cette large demande.
Source : Journal des Finances
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