Il résulte des travaux des experts réunis à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau à Stockholm que la population mondiale utilise actuellement environ 4500 km3 d’eau par an pour couvrir l’ensemble des besoins en eau, y compris pour l’irrigation, l’utilisation urbaine et la production d’énergie.
La présence de l’eau étant indispensable aux différents écosystèmes, il serait irresponsable au plan environnemental d’utiliser l’eau au delà d’un certain seuil, estimé globalement à 6 000 km3 par an.
Le principal besoin est lié à la demande croissante de nourriture, résultant de l’accroissement de la population mondiale, à laquelle vient ajouter l’utilisation toujours plus importante de la biomasse destinée à la production d’énergie, dont on vient de mesurer l’impact sur le coût des produits agricoles dont une partie croissante est détournée de sa destination naturelle qui est à l’alimentation des populations.
Cependant, la situation de crise alimentaire qui s’est instaurée, à cause de la hausse des prix des céréales et des oléagineux, dans différentes parties du monde, n’a rien à voir avec des problèmes de l’eau.
Elle était liée à la pression sur les prix du fait de la concurrence apparue sur les marchés, au moment où
ceux-ci ne pouvaient pas faire face, après épuisement des stocks, ce qui montre, si besoin est, de l’importance des effets conjoncturels.
Il existe heureusement d’autres sources de production d’énergie que la biomasse, qui est en concurrence avec la demande croissante de nourriture, sans parler de l’énergie atomique qui n’a pas encore dit son dernier mot.
De toute manière, le recours massif à la biomasse cultivée expressément pour la production de carburants agricoles, risquerait de se heurter ponctuellement à la réalité biophysique de la pénurie d’eau de la planète, telle qu’évoquée par l’Institut international de l’eau à Stockholm.
Cependant, il est hautement probable que, l’usage massif de l’eau pour l’irrigation se pratique ponctuellement, en cas de besoin, au détriment des écosystèmes de la région, sans que l’on puisse le savoir avec certitude.
Cette situation à risques tient à la mauvaise répartition à la fois dans le temps et dans l’espace des précipitations, qui devraient pouvoir alimenter les réserves d’eau, alors qu’elles provoquent des inondations, au moment où le niveau des nappes phréatique des régions voisines est au plus bas.
Elle a peu de chances, aux dires de météorologues, d’évoluer, qui voient dans le réchauffement atmosphérique des raisons de craindre une augmentation des précipitations, de plus en plus fréquentes et massives.
Pour les experts, la meilleure manière de résister au problème de l’amenuisement des réserves en eau est d’améliorer l’utilisation des ressources disponibles en trouvant une alternative aux systèmes d’irrigation, qui pressurent les réserves naturelles en vidant les rivières, les lacs et les nappes phréatiques.
Ils proposent d’exploiter mieux le potentiel présentés par les précipitations, en citant comme exemple la situation, à cet égard dans une grande partie de l’Afrique où la quantité d’eau de pluie tombée tout au long d’une année est suffisane pour l’arrosage de l’ensemble des cultures.
Source : RiskAssur.Hebdo
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