«J'avais déjà mon bureau d'avocats, mais je me cherchais une idée pour démarrer une nouvelle entreprise, explique Gilles Champagne.
À ce moment-là, Marilyne terminait ses études en macrobiologie à l'Université de Montréal, ce fut donc naturel pour nous de se lancer dans le domaine du traitement des eaux usées.
On s'est servis de ses connaissances scientifiques et de ma passion pour les affaires pour créer Bionest Technologies.»
Entre 1997 et 2003, père et fille mettent au point un système de fosse septique lié à un réacteur écologique. Leur technologie inédite permet de transformer les eaux usées résidentielles en une eau traitée dont la concentration en coliformes fécaux se situe en deçà des normes de baignade.
L'eau peut ensuite être désinfectée et déphosphatisée.
«On peut utiliser cette eau pour arroser nos plantes ou dans les toilettes», précise-t-il.
Bionest Technologies a commencé à vendre ses systèmes en 2003 et s'est lancée dans l'exportation en 2004.
L'entreprise compte aujourd'hui 120
employés dans l'usine de fabrication de 40 000 pieds carrés à Grand-Mère ainsi que dans ses bureaux et succursales aux États-Unis, au Moyen-Orient, en
France, aux Antilles et au Canada.
Durant ses temps libres, Gilles Champagne s'est même affairé à vendre un grand nombre de ses systèmes de
purification à des stations balnéaires aux îles Turks-et-Caïcos, où il a une
résidence secondaire.
Selon le président, la PME fait aujourd'hui un chiffre
d'affaires «dans les huit chiffres».
«Notre entreprise est basée sur la
recherche et la pénétration de marché, dit-il
Présentement, les États-Unis et le Canada ont respectivement
besoin de 30 millions de systèmes septiques. Ça vous donne l'ampleur du marché
dans lequel on s'infiltre.»
Pour Marilyne Bonneville qui travaille avec son père depuis les débuts, Bionest Technologies lui permet avant tout de jouer un rôle environnemental.
«Les gouvernements ont des réglementations et des normes sur le rejet des eaux usées qui sont de plus en plus sévères, dit-elle.
Nos systèmes permettent de chlorer,
de désinfecter avec des rayons UV ou de déphosphatiser l'eau pour atteindre
différentes normes dans le monde entier.»
«Avec le problème des algues
bleues ou celui de la détérioration des coraux aux îles Turks-et-Caïcos, ça nous
permet de faire une différence socialement», retranche son père.
En plus
d'améliorer la qualité de l'eau partout dans le monde, Gilles Champagne et Marilyne Bonneville souhaitent poursuivre leur expansion dans le Grand Nord, en
France et en Amérique centrale.
Ils aimeraient également faire leur marque sur
le marché commercial puisque la plus part de leurs systèmes septiques ont été
vendus à des particuliers ou à des développements domiciliaires.
«On
progresse de 25 à 30% par année et on veut continuer comme ça", dit Gilles Champagne.
L'important c'est aussi de faire une différence sur le plan de l'environnement et surtout, de le faire ensemble.»
Source : La Presse Affaires
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