Fini les doutes qui planaient autour de la création d'une deuxième raffinerie de pétrole au Maroc. La compagnie publique émiratie IPIC (International Petroleum Invest...
Fini les doutes qui planaient autour de la création d'une deuxième raffinerie de pétrole au Maroc. La compagnie publique émiratie IPIC (International Petroleum Investment Company) vient d'obtenir l'aval du gouvernement de l'Etat d ' Abu Dhabi, membre de la fédération des Emirats arabes unis, pour la réalisation de ce projet au Maroc.
La société a choisi la zone industrielle de Jorf Lasfar, conformément au souhait exprimé par le gouvernement Jettou, l'année dernière. IPIC ne sera pas seule pour mener ce projet.
Elle déclare officiellement qu'elle cherchera à s'allier à des partenaires locaux. Néanmoins, la société émiratie ne précise pas encore l'identité de ses partenaires.
Mais des sources proches du dossier parlent du holding royal, ONA et du groupe Afriquia SMDC, dont le propriétaire n'est autre que le ministre de l'Agriculture et des pêches, Abdelaziz Akhannouch.
Des sources proches du marché indiquent que l'ONA aurait approché le groupe saoudien Corral pour prendre des parts de Samir. Mais suite au refus de ce dernier, les responsables du holding se sont alliés à un autre opérateur pour la création d'une nouvelle unité de raffinage.
L'information n'a pu être vérifiée auprès des responsables de l'ONA. Au-delà des objectifs de rentabilité, cet éventuel partenariat entre IPIC et l'ONA revêt un caractère stratégique.
Les opérateurs économiques marocains, aussi bien privés que publics, cherchent depuis longtemps à mettre fin au monopole du groupe Corral sur l'industrie locale de raffinage du pétrole.
Ils ne veulent plus que le secteur, et le consommateur, soient à la merci d'un seul opérateur étranger. De plus, avec une seule raffinerie, les risques de diminution ou de rupture d'approvisionnement sont trop élevés dès que le moindre incident technique se déclare au niveau de l'outil de production.
L'information officielle de la société émiratie ne comporte ni montant d'investissement ni capacité de production. Mais les discussions engagées l'année dernière avec le gouvernement marocain concernaient une unité qui produirait 10 millions de tonnes de dérivés pétroliers, tous produits confondus.
Elle coûtera à priori trois milliards de dollars, soit environ 25 milliards de DH. A l'époque des négociations, il n'y avait pas qu'IPIC en lice.
Le gouvernement précédent discutait également avec l'Espagnol Repsol, le premier holding privé libyen et un opérateur pétrolier koweïtien. Mais ce sont finalement les Emiratis qui ont été retenus.
Si le projet se réalise, sa production d'hydrocarbures sera largement supérieure à celle de Samir qui écoule actuellement 5 millions de tonnes de dérivés de pétrole sur le marché marocain.
L'outil de production de la raffinerie historique de Mohammedia se limite à 7,75 millions de tonnes, même après la mise en service du nouveau procédé de raffinage basé sur l'hydrocracking.
Un outil qui permettra à la compagnie d'écouler sur le marché des combustibles conformes aux standards européens (50 et 25 ppm).
Source : Yabiladi
Commentaires