C'est dans l’enceinte du Centre de convention flambant neuf,
situé à quelques encablures de l’Eglise de la
Nativité, que s’est tenue du 21 au 23 mai la
Conférence des investis...
C'est dans l’enceinte du Centre de convention flambant neuf,
situé à quelques encablures de l’Eglise de la
Nativité, que s’est tenue du 21 au 23 mai la
Conférence des investisseurs de Bethléem: la
première "grand messe" économique jamais organisée
dans les territoires palestiniens…
Sous le contrôle discret de la police palestinienne, près de 1.200 hommes d’affaires venus principalement des pays arabes, mais aussi d’Europe, des Etats-Unis et d’Israël, se sont réunis pour discuter des opportunités de business en Cisjordanie et à Gaza dans une ambiance bon enfant.
"Pour une fois, nous n’avons pas eu à subir de tracasseries administratives aux checkpoints", souffle un visiteur jordanien…
De son côté, une poignée de commerçants gazaouis n’a pas hésité à aborder le parlementaire israélien Ephraïm Sneh -le seul à avoir fait le déplacement- pour dénoncer les conséquences désastreuses des restrictions à la circulation de personnes et des marchandises imposées par l’Etat hébreu.
Et ce, alors que la radio venait d’annoncer, quelques heures plus tôt, qu'un camion piégé avait explosé au point de passage d’Erez entre Gaza et Israël.
Devant ses invités, Fayyad, le Premier Ministre de l’Autorité palestinienne, a en tout cas tenu à faire passer un message sans ambiguïté: le futur Etat palestinien ne pourra voir le jour sans une économie forte. En présence de l’émissaire du Quartet au Moyen Orient, Tony Blair, du directeur exécutif de la Banque Mondiale, Juan Jose Dabdoud, d’ascendance palestinienne, Salam Fayyad a souligné que "l’investissement privé doit désormais compléter l’aide des pays donateurs".
Après avoir obtenu de leurs bailleurs de fonds 7,5 milliards de dollars lors de la conférence de Paris, en décembre dernier, les Palestiniens espèrent que la Conférence de Bethleem permettra de lever 2 milliards de dollars pour mettre en œuvre une centaine de projets.
"L’économie palestinienne connaît actuellement une reprise", constate pour sa part Sir Ronald Cohen, le co-fondateur du fonds de "private equity" Apax Partner, qui a créé en 2003 le "Portland Trust", pour donner un coup de fouet au secteur privé dans la région.
"Raison de plus pour mobiliser les investisseurs!". A en croire l’homme d’affaire britannique, cette embellie se ressent depuis près d’un an en Cisjordanie.
Côté tourisme, le taux d’occupation des hôtels situés en zone palestinienne a été multiplié par deux entre 2006 et 2007, approchant les niveaux de l’avant-Intifada.
En outre, la grande majorité des 33 compagnies cotées au Palestinian Stock Exchange a affiché des profits au premier trimestre 2008.
Enfin, le secteur de la construction est stimulé par le programme consacré aux ""logements abordables", fer de lance du plan de développement de l’économie palestinienne, présenté lors de la conférence de Paris.
Fin avril, la société Bayti a ainsi signé un accord pour l’édification d’une nouvelle ville au Nord de Ramallah: un projet de 5.000 unités qui devrait permettre de loger 25.000 personnes et de créer des milliers d’emplois sur une période de cinq ans.
Autre secteur prometteur: les technologies de l’information, qui mobilisent quelques 270 entreprises dans les territoires.
Sur la centaine de projets présentés à Bethléem, une quinzaine évoluent autour des télécommunications (WiMax, wi-fi), les calls center ou internet.
Un univers dont le principal avantage est de ne pas être tributaire des checkpoints ou des matières premières…
Et qui pourrait même offrir des possibilités de coopération avec Israël. Pour preuve, la présidente de l’association israélienne du capital risque, Orna Berry, et le patron de la compagnie de télécoms palestinienne Pal Tel, Abdel Malik Jaber, viennent d’annoncer le lancement du premier fonds de capital risque palestinien, doté de 50 millions de dollars.
Source : Challenges.fr
Sous le contrôle discret de la police palestinienne, près de 1.200 hommes d’affaires venus principalement des pays arabes, mais aussi d’Europe, des Etats-Unis et d’Israël, se sont réunis pour discuter des opportunités de business en Cisjordanie et à Gaza dans une ambiance bon enfant.
"Pour une fois, nous n’avons pas eu à subir de tracasseries administratives aux checkpoints", souffle un visiteur jordanien…
De son côté, une poignée de commerçants gazaouis n’a pas hésité à aborder le parlementaire israélien Ephraïm Sneh -le seul à avoir fait le déplacement- pour dénoncer les conséquences désastreuses des restrictions à la circulation de personnes et des marchandises imposées par l’Etat hébreu.
Et ce, alors que la radio venait d’annoncer, quelques heures plus tôt, qu'un camion piégé avait explosé au point de passage d’Erez entre Gaza et Israël.
Devant ses invités, Fayyad, le Premier Ministre de l’Autorité palestinienne, a en tout cas tenu à faire passer un message sans ambiguïté: le futur Etat palestinien ne pourra voir le jour sans une économie forte. En présence de l’émissaire du Quartet au Moyen Orient, Tony Blair, du directeur exécutif de la Banque Mondiale, Juan Jose Dabdoud, d’ascendance palestinienne, Salam Fayyad a souligné que "l’investissement privé doit désormais compléter l’aide des pays donateurs".
Après avoir obtenu de leurs bailleurs de fonds 7,5 milliards de dollars lors de la conférence de Paris, en décembre dernier, les Palestiniens espèrent que la Conférence de Bethleem permettra de lever 2 milliards de dollars pour mettre en œuvre une centaine de projets.
"L’économie palestinienne connaît actuellement une reprise", constate pour sa part Sir Ronald Cohen, le co-fondateur du fonds de "private equity" Apax Partner, qui a créé en 2003 le "Portland Trust", pour donner un coup de fouet au secteur privé dans la région.
"Raison de plus pour mobiliser les investisseurs!". A en croire l’homme d’affaire britannique, cette embellie se ressent depuis près d’un an en Cisjordanie.
Côté tourisme, le taux d’occupation des hôtels situés en zone palestinienne a été multiplié par deux entre 2006 et 2007, approchant les niveaux de l’avant-Intifada.
En outre, la grande majorité des 33 compagnies cotées au Palestinian Stock Exchange a affiché des profits au premier trimestre 2008.
Enfin, le secteur de la construction est stimulé par le programme consacré aux ""logements abordables", fer de lance du plan de développement de l’économie palestinienne, présenté lors de la conférence de Paris.
Fin avril, la société Bayti a ainsi signé un accord pour l’édification d’une nouvelle ville au Nord de Ramallah: un projet de 5.000 unités qui devrait permettre de loger 25.000 personnes et de créer des milliers d’emplois sur une période de cinq ans.
Autre secteur prometteur: les technologies de l’information, qui mobilisent quelques 270 entreprises dans les territoires.
Sur la centaine de projets présentés à Bethléem, une quinzaine évoluent autour des télécommunications (WiMax, wi-fi), les calls center ou internet.
Un univers dont le principal avantage est de ne pas être tributaire des checkpoints ou des matières premières…
Et qui pourrait même offrir des possibilités de coopération avec Israël. Pour preuve, la présidente de l’association israélienne du capital risque, Orna Berry, et le patron de la compagnie de télécoms palestinienne Pal Tel, Abdel Malik Jaber, viennent d’annoncer le lancement du premier fonds de capital risque palestinien, doté de 50 millions de dollars.
Source : Challenges.fr
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