L’atelier que le Programme Mena –OCDE a organisé en collaboration avec le ministère du développement et de la Coopération Internationale et la Banque Mondia...
L’atelier que le Programme Mena –OCDE a organisé en collaboration avec le ministère du développement et de la Coopération Internationale et la Banque Mondiale, le jeudi 10 avril à Tunis, a rassemblé des responsables tunisiens et des experts étrangers pour discuter la meilleure «stratégie de compétitivité et du développement du secteur privé » que la Tunisie devrait adopter.
Interrogé par Africanmanager sur le climat d’affaire en Tunisie, le Chef de la délégation Européenne à Tunis Adrianus Keotsenruijter, a déclaré que « les conditions de l’investissement en Tunisie sont toujours à l’évolution. Jusqu’à maintenant la Tunisie a réussi à attirer des IDE grâce à son emplacement géographique et aux coûts de sa main d’œuvre.
Mais aussi grâce aux avantages fiscaux comme ceux accordés au secteur Off Shore ». Pour lui la Tunisie « n’est pas un grand pays et pour qui l’investisseur étranger reste toujours très important, ce qui explique les avantages fiscaux».
Mais «ces investissements directs étrangers ont tendance à chercher des «baies plaisantes», où s’ancrer, et ils quittent le pays à partir du moment où les conditions attractives disparaissent ».
Pour le représentant de la Communauté européenne, il est cependant important «que les tunisiens démontrent leur confiance aux conditions d’investissement dans leur propre pays et fassent l’effort d’y investir plus».
L’ambassadeur rappelle qu’il existe cependant un vrai besoin de réfléchir beaucoup plus sur les investissements nationaux.
A. Keotsenruijter constate qu’il existe quelques initiatives pour encourager les investissements locaux, mais qui resteraient, selon lui «hésitantes»
Pour le chef de la délégation Européenne «les pays qui ont connu le plus de sucées, que ce soit en Asie ou en Amérique Latine, sont les pays qui sont arrivés à créer les emplois suivant leurs propres besoins, et par les entreprises de ce même pays », et d’ajouter que «c’est ce qui manque en Tunisie, où les Investissements nationaux bénéficient moins de certains avantages, notamment fiscaux, accordés par exemple dans les zones Off Shore».
Selon A. Keotsenruijter le message « clé » que retient tout investisseur étranger avant de venir, serait celui «de voir que l’investisseur tunisien, plus enraciné dans le contexte local, témoigne d’une réelle confiance dans les conditions d’investissement de son propre pays» et que « le bon indicateur de l’environnement des affaires, ce sont les investissements nationaux » !
Source : Africanmanager
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