«Par rapport au système bancaire, le Maroc est le benchmark de la région Mena », c'est en ces termes que Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Ma...
«Par rapport au système bancaire, le Maroc est le benchmark de la région Mena », c'est en ces termes que Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrin (BAM), se prononce pour qualifier le degré de maturité du système bancaire marocain.
De cause à effet, l'esprit de concertation entre l'organe de régulation et les banques y est pour beaucoup.
En effet, outre les performances financières et commerciales en constante progression, le secteur se targue du respect des 25 principes de Bâle, y compris les règles prudentielles.
Pratiquement, tous les établissements de crédits locaux sont conformes à ces nouvelles règles.
Le Comité de Bâle a travaillé sur une cartographie des risques, l'adéquation des fonds propres, mais aussi sur tous les aspects d'une bonne gouvernance. Tout un programme, en somme.
D'ailleurs, selon Abdellatif Jouahri, le système de supervision est un système de prévention des crises. Sur la base des critères internationaux, un Système de notation des établissements de crédit (SANEC) a été mis en place. Il n'en demeure pas moins que le système bancaire marocain n'est pas à l'abri d'un événement surprise.
Toute l'importance donc est de mettre les verrous nécessaires pour éviter les grandes crises.
Une bonne gouvernance, des comités d'audit d'une grande rigueur, des procédures claires sont d'une extrême importance pour garantir la stabilité du système.
Reste à signaler que l'aboutissement de ce processus est intimement lié à l'autonomie des pouvoirs politiques dont jouit actuellement le régulateur du secteur bancaire.
C'est ainsi que le gouverneur de BAM insiste sur l'indépendance des autres organes de contrôle et de supervision, notamment le CDVM et la direction des assurances.
Source : Le Matin
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